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Informations sur les sources bruxelloises

Les sources de la vallée de la Woluwe (en aval)




Album photos sur les sources de la vallée de la Woluwe (en aval) >>

  • Sources, Hof ter Musschen (Woluwe-Saint-Lambert)

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    Dans la zone naturelle protégée de l’Hof ter Musschen, au pied du flanc oriental de la vallée, l’eau de la nappe phréatique affleure en plusieurs endroits, et alimente la roselière et la prairie humide situées en contrebas.

  • Source, chemin du Vellemolen (Woluwe-Saint-Lambert)

    Le chemin que la Woluwe suit ici de façon rectiligne doit son nom à un moulin à eau, le Vellemolen, (‘moulin à peau’ en français), qui rappelle que le moulin actionna un temps, au 18ème siècle, les foulons d’une tannerie. Une bonne cinquantaine de mètres avant l’emplacement du moulin aujourd’hui disparu, un trop plein d’eau important, provenant d’une petite pièce d’eau située dans le fond d’un jardin, se déverse dans la Woluwe. Ceci indique probablement que l’étang est alimenté de façon constante par une (ou plusieurs sources) … mais nous n’avons pu le constater de visu, n'ayant pu accéder à la propriété privée.

  • Source, moulin de Lindekemale (Woluwe-Saint-Lambert)

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    Située au pied du moulin de Lindekemale, une petite vasque en métal surmontée d’une belle plaque ouvragée se remplit et déborde d’une eau claire et abondante issue du sous-sol, et ce tout le long de l’année. Cette eau se déverse directement dans la Woluwe qui longe ici le moulin à eau. Face au moulin, nous retrouvons aussi un autre bâtiment ancien, jadis occupé par une brasserie qui utilisait l’eau de la rivière pour l’élaboration de ses divins breuvages.

  • Source ‘Saint-Lambert’ (Woluwe-Saint-Lambert)

    A l’arrière du shopping de Woluwe, dans le parc Saint-Lambert, se trouve une belle zone marécageuse dont l’eau est d’une grande clarté, clarté qu’elle doit à une alimentation d’eau constante venant de la nappe, via une (ou des) source(s) et des suintements. A l’autre extrémité du petit parc existait jusqu’il y a peu une brasserie appelée ‘Le Pré aux Sources’. Mais nous ne savons pas si ce nom fait référence aux sources et suintements naissants au pied de ce flanc de la vallée de la Woluwe. Le nom du parc et de la commune nous rappelle aussi au bon souvenir de saint Lambert, évêque dans nos régions durant le Haut Moyen Age. Selon la légende, celui-ci aurait un jour fait jaillir une source d’eau en frappant le sol avec son bâton ! Une source joliment aménagée lui est d’ailleurs consacré dans le Limbourg belge. Dans le commerce, il est possible de se procurer une eau en bouteille portant son nom, l‘Eau de source Saint-Lambert, produite en Île-de-France sur la commune de Saint-Lambert-des-Bois, dont notre Lambert national est également le saint patron.

  • Source du Struykbeek (Woluwe-Saint-Lambert)

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    A proximité des terrains de sport du stade Fallon, le long d’une petite voirie, émergent des eaux qui alimentent le Struykbeek. A l’origine, ce ruisseau prenait sa source encore plus en amont de cette vallée orientée perpendiculairement à la vallée de la Woluwe.

  • Source ‘Malou’ (Woluwe-Saint-Lambert)

    En contrebas du château Malou (nom d’un ancien premier ministre ayant occupé le château), une vieille vasque en pierre bleue d’approximativement un mètre de diamètre est alimentée par de l’eau souterraine. L’eau poursuit son parcours sur quelques mètres via une conduite, pour se déverser dans le grand étang du parc Malou, que la Woluwe traverse.

  • Source, entre le parc Malou et le parc des Sources (Woluwe-Saint-Lambert)

    Cette source discrète se trouve à quelques mètres à peine d’une plateforme en bois aménagée entre la rivière et le chemin, en direction de jardins privatifs. Elle alimente un ru long d’une dizaine de mètres qui aboutit dans la Woluwe.

  • Sources, parc des Sources (Woluwe-Saint-Lambert)

    C’est à la présence de plusieurs sources émergeant en partie dans une zone boisée au fond humide que le parc des Sources doit son nom. Sur cette ancienne propriété privée, ayant appartenu jadis à la famille Solvay, ces sources alimentent un petit ruisseau qui se jette dans l’étang du parc, dont le trop-plein se déverse dans la Woluwe. Enfin, dans une autre zone boisée du parc bordant une belle roselière, sept zones de suintements sont facilement identifiables. L’eau qui s’y écoule forme à chaque fois une légère dépression (sept au total) qui descend sur plusieurs mètres, avant d’aboutir dans la roselière qu’elle alimente.

  • Source, parc Parmentier (Woluwe-Saint-Pierre)

    Cette source à faible débit, dont l’eau de couleur orangée trahit la nature ferrugineuse du sous-sol, se situe au départ du lit d’un petit cours d’eau dont nous ignorons le nom. Souvent à sec dans sa partie la plus en amont, le lit de ce ru reçoit aussi, à son commencement, l’eau de pluie s’écoulant sur des voiries toutes proches. Il traverse ensuite le parc Parmentier dans toute sa longueur en passant par deux étangs, avant de faire don de ses eaux à la Woluwe. Le débit d’eau constant et important s’écoulant du 1er au 2ème étang témoigne probablement de l’existence d’autres sources (ou suintements), sous la surface de l’eau de ces étangs aménagés sur des zones marécageuses à la fin du 19ème siècle, à l’instigation du propriétaire du domaine, Edmond Parmentier.

  • Sources, parc de Woluwe (Woluwe-Saint-Pierre)

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    Situé au sein du parc de Woluwe (parc paysager à l’anglaise aménagé à la fin du 19ème siècle), entre l’étang ‘Denis’ et l’étang ‘Long’ que traverse le Bemel (un petit affluent de la Woluwe), l’étang dit ‘Rond’ est alimenté par trois belles sources et quelques zones de suintements. L’eau de celles-ci s’écoule à chaque fois sur une dizaine de mètres, dans une prairie humide bordant cette vaste pièce d’eau, avant de s’y jeter au niveau d’une petite île. Le trop-plein d’eau de l’étang Rond se déverse quant à lui dans la Woluwe, qui longe l’étang sur la rive opposée.

  • Zone de sources, grand étang Mellaerts (Woluwe-Saint-Pierre)

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    Dans une pelouse jouxtant l’étang, en contrebas d’un ensemble de pins, plusieurs sources et suintements apparaissent. Leurs eaux se rassemblent à quelques mètres du chemin de promenade, pour se jeter dans l’étang.

  • Sources et suintements, Val Duchesse (Auderghem)

    Propriété de la Donation Royale depuis 1930, le domaine de Val Duchesse doit son nom à un prieuré de sœurs dominicaines fondé au 13ème siècle par la duchesse Adélaïde de Bourgogne. Depuis le 12ème siècle, la chapelle romane Sainte-Anne domine ce lieu où s’égrènent, au pied du flanc escarpé de la vallée, de nombreuses sources et suintements. Est-ce un hasard ? En Belgique et en France, plusieurs sources sont associées à la mère de la Vierge Marie,… comme à Laeken avec la Fontaine Sainte-Anne. Les concrétions calcaro-gréseuses présentes en nombre au niveau des sources et des suintements indiquent la nature géologique du sous-sol, dans lequel l’eau souterraine se faufile avant de réapparaître à l’air libre pour alimenter d’une eau pure les deux étangs aménagés par les religieuses, dans lesquels s’égaient encore et toujours des carpes qui, jadis, étaient consommées en abondance par les habitants de la vallée.

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Les sources de la vallée du Roodkloosterbeek (Auderghem)




Album photos sur les sources de la vallée du Roodkloosterbeek (Auderghem) >>

  • Sources, Jardin Jean Massart

    "La zone humide du Jardin Massart est indépendante des étangs du Rouge Cloître. Les sources qui l’alimentent sont réparties dans la zone même. Il s’agit de sources calcaires incrustantes dont l’écoulement de l’eau, à sa sortie du sol, est lent et diffus. ‘Calcaires’ car leur eau est riche en calcium dissout, et ‘incrustantes’ parce qu’une fois à l’air libre, un dégazage important du CO2 contenu dans l’eau provoque la précipitation du calcium en carbonate de calcium solide. On obtient ainsi une roche sédimentaire: le tuf calcaire. (...) Ce même type de roche, appelée aussi ‘travertin’, a servi à construire des monuments romains tels que le Colisée de Rome!" (Source: Bruxelles Environnement et ULB)

  • Sources, site de l’ancien Prieuré de Rouge-Cloître

    Dans cette vallée préservée où s’écoule le Roodkloosterbeek (affluent de la Woluwe) les sources furent très tôt captées et valorisées par les moines qui s’y installèrent durant la seconde moitié du 14ème siècle, et ce pour répondre aux nécessités diverses qu’exigeait leur vie en autarcie (infirmerie, jardin et potagers, fontaines,...).

    • Sources, Petit étang du Lange Gracht
      Le Petit étang du Lange Gracht (littéralement ‘Long Fossé’) se trouve entre l’enceinte de l’ancien prieuré de Rouge Cloître et le Grand étang du Lange Gracht. Traversé par le Roodkloosterbeek, il reçoit les eaux de la source de la Basse-Cour (qui se trouve dans le prieuré), mais est aussi alimenté par deux autres sources éloignées de quelques mètres à peine du bord de l’eau. Une glacière située à une vingtaine de mètres de cet étang, en lisière de la forêt, nous rappelle qu’en hiver, la glace qui se formait à la surface de l’eau était jadis récoltée et mise dans la glacière, dans le but de conserver les aliments qui y étaient stockés.

    • La source de la Basse-cour
      Cette source, protégée par une grille, se situe dans quartier agricole de l’ancien prieuré, contre le mur du Centre d’Art. Son débit, aujourd’hui peu important, ne devait probablement pas suffire aux besoins en eau dans cette partie du monastère. Il existait d’ailleurs des réservoirs, de l’autre côté du bâtiment, alimentés à l’époque par un ingénieux réseau d’adduction, mis à jour par de récentes fouilles archéologiques.

    • Eau de source alimentant les 3 viviers

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      A l’arrière de l’imposante Maison du Prieur, trois viviers ont pu être reconstitués sur base de cartes et gravures anciennes. Alimentés à l’origine par la nappe d’eau souterraine superficielle, une ‘source’ au débit important est aujourd’hui nécessaire pour compléter l’apport en eau de l’aquifère, devenu insuffisant. Cette eau sortant ici de terre provient, via une canalisation, de la Steenborre (source des Pierres), située au-dessus de la Maison du Meunier, contre le mur d’enceinte.

    • Steenborre ou Sources des Pierres
      La Steenborre (source des Pierres en français) est située au-dessus de la Maison du Meunier, contre le mur d’enceinte. Elle devrait son nom aux carrières de pierre qui furent exploitées de ce côté pour l’érection des bâtiments du Prieuré. Cachée sous une taque métallique, l’eau de cette source au débit très important, est amenée par une conduite qui récolte l’eau sous la colline, à une quinzaine de mètres du mur d’enceinte. Sous la taque se trouve un vieux réservoir en pierres construit par les moines, qui récolte l’eau de la source. Depuis 2010 son eau alimente de nouveau, par gravitation, la belle fontaine située dans la cour d’honneur, à côté de la Maison du Portier.

    • Source, bassin ornemental
      Caché par quelques arbustes dans un coin de l’enceinte du prieuré, à proximité de la Maison du Meunier, ce beau bassin ornemental rectangulaire présente une eau d’une grande clarté. L’eau qui s’évacue de façon régulière par son trop-plein, pour rejoindre le Roodkloosterbeek (qui est ici voûté), est également un signe que le bassin reçoit un appoint d’eau permanent. La tache claire que l’on aperçoit en tête de bassin (du sable issus du sous-sol), au fond de l’eau, signale l’emplacement de la source.

    • Source, maison du Meunier
      A l’arrière de la maison du Meunier, quelques mètres avant que le Roodkloosterbeek ne disparaisse sous la terre, de l’eau s’écoule de façon constante au pied d’un mur de berge via un large orifice. Celle-ci provient vraisemblablement de la Steenborre toute proche, extrémité d’une vieille canalisation acheminant l’eau de la nappe phréatique, et accessible via un pertuis. Du gravier et du sable de couleur orangée sont visibles au point de sortie de la source, indiquant la nature du sous-sol que l’eau traverse avant d’émerger ici.


  • Sources en forêt de Soignes

    En forêt de Soignes à Bruxelles, cinq sources permanentes d’importance sont recensées. Trois d’entre elles alimentent le Roodkloosterbeek, tandis que les deux autres situées à Boitsfort donnent naissance à deux petits ruisseaux, dont la Woluwe est issue. On y trouve également des sources plus modestes, au débit parfois intermittent, que ce soit le long des ruisseaux ou dans le fond des étangs. Ces sources et suintements qui surgissent dans le fond de ces vallons de la forêt proviennent de la nappe d’eau souterraine qui y affleure. Alimentée par l’eau de pluie, cette nappe est contenue dans une couche de sable bruxellien perméable, qui repose sur une couche d’argile yprésien imperméable. Le sable présent dans le sous-sol de la forêt est d’ailleurs visible dans lit du cours d’eau dont il tapisse le fond.

    • Source de l’Empereur
      La source de l’Empereur, située au bout d’un caillebotis, se trouve au pied d’un flanc escarpé du vallon dit des Grandes Flosses. Point de bouillonnement, mais une eau qui surgit tranquillement et qui a creusé, au fil des siècles, une jolie dépression. La source devrait son nom à l’empereur Charles Quint qui, parait-il, aimait s’y désaltérer lorsqu’il venait chasser le cerf et le sanglier au 16ème siècle dans cette partie de la forêt. Auparavant, elle pourrait s’être appelée source aux Clabots, nom à la signification incertaine que portent encore aujourd’hui les deux étangs situés en aval.

    • Source du Sylvain
      Située à quelques centaines de mètres en amont de la source de l’Empereur, la source du Sylvain est depuis 1936 rehaussée par la présence d’un monument en pierre dédié à René Stevens, peintre, poète et fondateur, en 1909, de la Ligue des Amis de la Forêt de Soignes. Sylvain était le surnom qui lui était donné par ses amis, du nom d’une divinité romaine protectrice des bois et des champs. En néerlandais, cette source se dit d’ailleurs Bosgeestbron, que l’on peut traduire par ‘la source de l’Esprit du bois’. Remarquons qu’elle n’est pas la source originelle du Roodkloosterbeek, puisque le ruisseau remonte encore plus haut dans la forêt, en Région flamande.

    • Source des Trois Fontaines
      La troisième source forestière permanente de la vallée, la source des Trois Fontaines, se situe de l’autre côté du viaduc le long du chemin des Trois Fontaines, dans le vallon du même nom, face à un ancien pavillon de chasse. Elle tirerait son nom de la présence, autrefois, de trois sources, dont deux auraient disparu. Certains disent que ces trois sources existent encore, mais qu’il est difficile de les distinguer. Elles se trouveraient l’une à côté de l’autre, au même endroit, où l’eau sort en effet de terre via un très large orifice. La source alimente le ruisseau des Trois Fontaines, qui prend sa source plus en amont, au-delà de la route de Mont-Saint-Jean (Ring Ouest), et qui se déverse, de l’autre côté du viaduc, dans le Petit étang des Clabots. Jusqu’au 18ème siècle, cette eau était captée et acheminée vers le prieuré de Rouge-Cloître via une conduite en bois. Quelques dizaines de mètres avant l’autoroute, deux sources plus modestes alimentent également le cours d’eau.

    • Sources, vallon des Grandes Flosses

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      Une source au débit moins important se trouve au sein de la réserve naturelle qui occupe la partie aval du vallon des Grandes Flosses. Son eau a creusé au fil du temps un étroit et profond sillon, qui s’étire sur sept ou huit mètres avant de rejoindre le Roodkloosterbeek. Le pourtour du point d’eau est maçonné avec des pierres probablement extraites d’une carrière environnante, formant ainsi un petit puits d’une profondeur d’à peu près 50cm. Cet ouvrage modeste est peut-être lié à l’exploitation maraîchère aménagée par les moines du Prieuré sur les restes d’un étang qui, faute d’entretien, s’était atterri à cet endroit. Une autre petite source se trouve à 200 m en amont, à proximité du petit pont en bois enjambant le Roodkloosterbeek.


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Les sources de la vallée de la Woluwe (en amont, Watermael-Boitsfort)




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  • Source de la Vignette (Auderghem)

    Nous avons localisé cette source au début d’un fossé d’une cinquantaine de mètres, rempli d’eaux claires, et qui s’étire dans la bas de jardins privatifs, le long d’un grand parking. La source tire son nom d’une petite voirie qui se situe à l’autre extrémité des jardins, la rue de la Vignette (Kleine Wijngaardstraat en flamand), appelée rue de la Vigne jusqu’en 1916. Ce toponyme ne ferait toutefois pas référence à la présence d’une petite vigne à cet endroit, mais proviendrait plutôt d’un ancien habitant des lieux, un certain monsieur Weygaert, dont le nom aurait été déformé au cours du temps pour finalement devenir Wijngaard (‘Vigne’ en français). Si cette eau s’en va aujourd’hui à l’égout, elle devait alimenter, jusqu’au début du 20ème siècle, le Watermaelbeek qui s’écoulait à quelques dizaine de mètres de là avant de se jeter dans la Woluwe. Notons aussi qu’au début du 19ème siècles, la rue comptait une vingtaine de blanchisseries, dont certaines utilisèrent peut-être l’eau de la source.

  • Source, parc Ter Coigne

    Cette source surgit dans un petit bassin circulaire en pierre protégé par un grille. Elle alimente l’étang du parc Ter Coigne, et plus loin le Watermaelbeek, un affluent de la Woluwe.

  • Sources, étang privatif

    Au sein d’une propriété privée que jouxte le parc de la Héronnière, deux sources surgissent au pied d’un haut talus à la pente assez raide. Elles alimentent un bel étang à proximité duquel s’écoule le Watermaelbeek.

  • Suintements, mare aux Canards

    Ce petit étang qui fut creusé en 1979 dans une zone marécageuse, et baptisé de façon un peu laconique ‘mare aux Canards’, se trouve au sein du parc de la Héronnière inauguré en 1997. Situé au pied d’un talus, il est alimenté par 5 zones de suintements, dont l’écoulement des eaux de deux d’entre elles a creusé au fil du temps deux impressionnantes dépressions. Il ne s’agit donc pas à proprement parler de sources, l’eau ne sortant pas de terre à un endroit précis, mais bien de façon dispersée, formant ainsi une surface boueuse. Notons au passage que ce qu’on appelle communément ‘les sources de la Senne’, qui donnent naissance à cette rivière bien connue des bruxellois, présentent elles aussi cet aspect boueux issu de suintements! Le trop-plein d’eau de la mare aux Canards s’écoule ensuite dans le Watermaelbeek (aussi appelé Veeweydebeek par le passé), ruisseau remis à ciel ouvert dans les années 90 et alimenté par des sources et suintements qui jusque-là étaient envoyés directement dans le collecteur d’eaux usées.

  • Sources, parc Ten Reuken

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    Ce joli parc paysager avec ses chemins tout en courbes fut créé au début du 20ème siècle sur un terrain qu’occupait jadis la forêt de Soignes, ce qu’indique d’ailleurs le toponyme ‘Ten Reuken’ que l’on peut traduire par ‘Lieu défriché’. Si l’étang est traversé par la Woluwe, trois sources (et quelques autres sous la surface de l’eau de l’étang) ainsi que d’importantes zones de suintements alimentent également la pièce d’eau. Celles-ci surgissent au pied du talus bordant la rive orientale de l’étang, sur ce qu’il est permis d’appeler une ligne de sources. Cette ligne de source se confond avec la frontière communale entre Auderghem et Watermael-Boitsfort.

  • Source, rue Tenreuken

    Cette source intermittente se trouve le long de la rue Tenreuken, au bout de l’étang et à l’entrée de l’accès de l’ancien site d’Axa. Son eau rejoint un large fossé que des eaux de résurgence de la nappe phréatique alimentent également. Ce fossé longe la voirie et l’étang sur une septantaine de mètres. Un beau pertuis maçonné permet ensuite à l’eau de passer sous la route qui s’en va alimenter la cascade du parc Ten Reuken, construite à l’emplacement d’un moulin à eau aujourd’hui disparu qui alimentait jadis la distillerie L’espérance en eau.

  • Sources, domaine du château Morel

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    Située le long du boulevard du Souverain, la vaste propriété privée entourant le château Morel (autrefois dit ‘château de la Héronnière’) et dominant la vallée de la Woluwe fut aménagée dans le courant du 19ème siècle sur un bout de forêt de Soignes mis en vente par la Société Générale des Pays-Bas. Au tout début du 20ème siècle, le parc fut réaménagé et agrandi. Des travaux de terrassement comblèrent le vallon marécageux situé à l’ouest de la propriété (parallèlement au boulevard) et des sources furent captées et enrochées à cette occasion. Aujourd’hui, l’eau de ces sources sort toujours de terre, au pied d’un talus arboré, le long du boulevard du Souverain. Elles alimentent deux ou trois petits ruisseaux qui acheminent cette eau jusqu’à la Woluwe, qui ici s’écoule en partie en souterrain et en partie à l’air libre.

  • Source, parc du Leybeek

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    Cette source aux eaux à la couleur ferrugineuse se trouve en tête du premier étang qu’elle alimente. Les deux viviers furent aménagés par l’architecte paysagiste René Pechère à l’occasion de l’exposition 58. Le nom du parc rappelle au bon souvenir d’un ancien affluent de la Woluwe, le Leybeek, ‘ruisseau du Lys’ en français, qui fait référence à cette plante des milieux humides dont la fleur jaune est l’emblème de notre région … et des rois de France.

  • Sources, parc Tournay-Solvay

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    Le long de l’étang agrémentant le parc Tournay-Solvay, du même côté et à quelques mètres à peine, se trouvent trois sources qui alimentent cette pièce d’eau que traverse le Karregatebeek, un ruisseau qui donne naissance à la Woluwe. Toujours dans ce parc, deux autres sources déversent leur eau dans un petit étang situé un peu en contrebas de l’étang principal, lui aussi traversé par le Karregatbeek.

  • Sources, école Internationale/domaine du Silex

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    A l’endroit où le Vuylbeek surgit du pied de l’impressionnant talus du chemin de fer barrant la vallée, la carte de Vandermaelen (milieu du 19ème siècle) mentionne une source au nom curieux : la ‘Zaveldambron’. Aujourd’hui encore, une source au débit important, située plus ou moins au même endroit, alimente le ruisseau qui s’écoule ici sur le domaine de l’école Internationale de Bruxelles, en bordure du domaine du Silex. Un peu plus en aval, toujours sur le domaine privé, deux autres sources (dont les dépôts de sable bruxellien trahissent la présence) font don de leurs eaux au Vuylbeek,… tout comme une petite source ferrugineuse émergeant au pied d’un muret, que les feuilles de hêtre cachent un peu.

  • Sources de l’étang de l’Ermite

    Trois sources alimentent, en forêt de Soignes, l’étang de l’Ermite, pièce d’eau qu’un chemin divise en deux et qui est traversé par le Vuylbeek. La source la plus en amont se situe au niveau d’un coin de l’étang. Son eau a creusé au cours du temps une belle dépression de 6m de long, entre le point de source et la pièce d’eau. Un peu plus en aval, une autre source qui se trouve à deux mètres du même étang laisse deviner sa présence par l’importante masse de sables Bruxelliens que son eau y a amené. La troisième source émerge à 8m de la seconde partie de l’étang, dominé par une île. A mi-chemin, dans le petit ru que son eau a creusé, plusieurs nuages de sable apparaissent régulièrement. Une source dans la source en somme. Il va sans dire que ces trois points d’eau, au débit très important, devaient amplement suffire à étancher la soif de l’homme pieux qui s’était retiré dans cette partie de la forêt au Moyen-Age, et qui donna son nom à l’étang!

  • Source du Vuylbeek

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    La source du Vuylbeek est une des 5 sources permanentes en forêt de Soignes (sur le territoire de Bruxelles) et fait partie des sources forestières donnant naissance à la Woluwe. Ces sources et suintements qui surgissent dans le fond de ces vallons en forêt de Soignes proviennent de la nappe d’eau souterraine qui y affleure. Alimentée par l’eau de pluie, cette nappe est contenue dans une couche de sable bruxellien perméable, qui repose sur une couche d’argile yprésien imperméable. Le sable présent dans le sous-sol de la forêt est d’ailleurs visible dans lit du cours d’eau dont il tapisse le fond.
    La source du Vuylbeek alimente le ruisseau du même nom qui, avec le Karregatbeek et le Zwaanewijdebeek , confluent au niveau de l’étang de Boitsfort pour former la Woluwe. La traduction française de Vuylbeek (‘ruisseau Sale’) porte à confusion. En fait, par ce nom, ce n’est pas son eau (d’une grande pureté) que l’on désigne, mais bien certaines parties de son lit qui prennent la couleur de la rouille à cause la présence de minerais de fer dans le sous-sol de cette vallée.

  • Source des Enfants Noyés

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    La source des Enfants Noyés, qui se trouve à proximité du sentier du Martin Pêcheur, prend la plupart du temps l’aspect d’une petite zone boueuse. Elle tire son nom du vallon dans laquelle elle se trouve, nom qui a déjà intrigué plus d’un promeneur. Si une supposée légende née au 18ème siècle raconte l’histoire des trois fils d’un bûcheron qui se seraient noyés le même jour dans l’étang situé en contrebas, ce nom ne fait en réalité pas référence à une noyade, mais bien aux enfants d’un meunier et à leur nom de famille, ‘Verdroncken’, qui en français peut se traduire par ‘noyés’. Le ru qu’alimente la source rejoint assez rapidement le Karregatbeek.

  • 'Source' du Bocq

    L'eau sortant de terre via cet important pertuis maçonné ne provient pas directement de la nappe d'eau souterraine locale, mais bien du trop-plein d'un réservoir d'eau potable enfoui dans le sol en forêt, à proximité d'ici. Cette eau est d'abord captée aux sources d'une rivière qui s'appelle le Bocq, en province de Namur, et est acheminée jusqu'à ce réservoir via une canalisation longue 82 kilomètres. L'eau de cette 'source' est donc namuroise, ce qui justifie aussi le nom donné au ruisseau forestier qu'elle alimente, le Bocq.

  • Sources, quartier du Coin du Balai

    C’est en bordure du quartier dit du Coin du Balai que devait jadis se trouver une source que mentionne encore ici une rue et un arrêt de bus, la ‘Heiligenborre’, ‘source Sacrée’ en français. Si celle-ci semble avoir disparu, l’eau sort toujours de terre à deux ou trois endroits, à une bonne centaine de mètres de l’emplacement supposé de notre source sainte. Ces sources alimentent, sur une parcelle de la fabrique d’église située à l’arrière d’un édifice religieux, un petit ru dont l’eau se jette dans le Zwanewijdebeek, qui s’écoule le long de ce terrain remis en état par une habitante du quartier. En hiver, des bouillonnements provoquant de petits nuages de sable sont même visibles au niveau d’une de ces sources.

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Les sources de la vallée du Kerkebeek (Evere)




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  • Source et suintements, ‘Walckiers’ (Schaerbeek)

    Cette source émerge dans le haut d’un vallon de la zone verte dite ‘Le Walckiers’. Celle-ci doit son nom à Adrien-Ange de Walckiers qui s’installa sur le site avec sa famille vers 1765. A l’époque, on y trouvait, outre un château, un jardin joliment aménagé avec trois belles pièces d’eau rectangulaires et une fontaine, alimentées vraisemblablement par l’eau de sources. Après 1802, le domaine passa dans les mains de propriétaires successifs, pour devenir, en 1891, la propriété des Sœurs de la Sainte-Famille. Avec l’aménagement de la gare de formation de Bruxelles, vers 1928, le site fut amputé et le grand étang qui subsistait encore perdu la moitié de sa superficie. Dans les années 50, un projet (avorté) de construction d’une autoroute entraina l’expropriation de la plus grande partie du domaine et, avec l’apport de tonnes de terres, le comblement et la disparition de zones humides, notamment de la quasi-totalité de l’étang. Grâce à l’intervention de la CEBE (une association naturaliste active sur le site), le ‘Walckiers’ est aujourd’hui classé et bénéficie du statut légal de zone verte à haute valeur biologique ! Le beau vallon marécageux (épargné par le comblement) ou s’écoule l’eau de notre source et de plusieurs suintements mérite à coup sûr cette protection. La source et les suintements donnent naissance un petit ru qui alimente ce qu’il reste de l’étang. Le trop-plein de cet étang s’écoule ensuite dans une conduite, non plus pour rejoindre le Kerkebeek comme jadis, mais malheureusement un collecteur d’eaux usées.

  • Sources du Kerkebeek

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    La source du Kerkebeek (‘ruisseau de l’Eglise’ en français) se situe dans une zone boisée, en contrebas d’un ancien château d’eau de la SNCB désaffecté depuis de longues années, à 300m de l’église Saint-Vincent. Un aménagement sommaire en pierres et une retenue mettent en valeur l’eau de cette source. On peut également y observer le sable clair que l’eau sortant de terre a emporté avec elle, après être passée par le sous-sol de ce relief constitué en partie de sables bruxelliens. A proximité, 17 autres sources au débit moins important apparaissent çà et là, et sont reconnaissables à la petite dépression qu’elles ont creusée sur le flanc abrupt de cette vallée et au petit filet d’eau qui s’écoule ensuite vers la ruisseau. Notons que des déchets d’une ancienne décharge encore présents dans le sous-sol contaminent probablement l’eau qui s’infiltre dans celui-ci, et donc l’eau des sources.

  • Source du Doolegt

    La source du Doolegt surgit au pied d’un muret, dans une petite zone boisée du parc du même nom, parc dont elle alimente la grande mare. Si à l’origine cette eau continuait son parcours à l’air libre pour rejoindre le Kerkebeek, aujourd’hui elle disparaît à la sortie de la mare, dans un égout où elle se mélange aux eaux usées qui sont amenées à une station d’épuration. Le toponyme Doolegt, déjà mentionné dans un texte de 1662, et que porte également la rue qui domine le parc, provient du moyen néerlandais ‘doolage’ (aussi orthographié ‘dolege’ ou ‘dootlaeck’), qui signifier en français ‘terrain marécageux’ ou ‘marais’, en référence à la nature du terrain. Celui-ci reste encore aujourd’hui très humide en plusieurs endroits, où la nappe phréatique continue d’affleurer.

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Les sources de la vallée du Maelbeek




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  • Fontaine d’Amour (Schaerbeek)

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    "Cette source se trouve dans le parc Josaphat et alimente le Roodebeek (parfois appelé ruisseau Josaphat), affluent du Maelbeek. À l’origine, la source Fontaine d’Amour (Minneborre) s’appelait 'Rinneborre' (= source vive). La mention la plus ancienne date de 1350 et ce n’est qu’au milieu du 19ème siècle que nous repérons la transformation en Fontaine d’Amour, qui a donné naissance à diverses légendes romantiques." (Source: Hans Welens)
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  • Source, église Saint-Josse (Saint-Josse)

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    Face à l’église Saint-Josse, dans un parking souterrain situé dans le triangle délimité par les rues de Bruyn, de la Pacification et Willems, de l’eau émerge en deux endroits. Cette eau s’écoule ensuite dans une rigole, sur plusieurs mètres, avant d’être pompée pour être renvoyée vers l’égout. Situées dans le fond de la vallée, à proximité immédiate du lit du Maelbeek, ces eaux résurgentes devaient probablement alimenter le ruisseau avant sa disparition durant la seconde moitié du 19ème siècle. Une source aurait-elle pu jadis être dédicacée à saint Josse, à proximité de l’église? La légende attribue en tout cas à cet ermite breton du 7ème siècle le miracle d’avoir fait jaillir deux sources abondantes, en plantant son bâton de pèlerin dans le sol et ce pour assouvir la soif de son compagnon et de ses chiens. A Anderlecht, l’histoire relate le même prodige pour un certain saint Guidon, anderlechtois né au 10ème siècle, à qui une source, disparue dans les années 50, était consacrée...

  • Sources et suintements, parc Léopold (Bruxelles)

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    Dans ce quartier hyper-urbanisé que le parlement européen et d’autres immeubles dominent, le parc Léopold fait un peu office de vestige de la vallée du Maelbeek. Ce parc d’agrément fut aménagé au milieu du 19ème siècle dans le style des parcs paysagers à l’anglaise, avec de vastes vues dégagées, un étang que traversait le Maelbeek, la rivière coulant encore à l’air libre à cet endroit (elle y disparaitra quelques décennies plus tard) … et même un zoo ! Le seul vestige de ce zoo est un petit bassin rectangulaire jouxtant l’étang, où se trouvaient jadis des otaries, et alimenté par de l’eau provenant de la nappe d’eau souterraine, qui jaillit en abondance via une ouverture rectangulaire crée dans le fond du bassin, du côté du talus. Un petit ruisseau artificiel zigzaguant sur le flanc de la vallée aboutit également dans le bassin, alimenté par une fontaine dont l’eau est pompée directement dans la nappe aquifère. Après être passé par ce ‘bassin aux otaries’, l’eau prend la direction de l’étang qui pour certains est aussi alimenté par d’autres sources, invisibles, se trouvant sous la surface de l’eau de l’étang qui les recouvrent.

    Le parc Léopold occupe un fond de vallée humide où la nappe affleure en de nombreux endroits sous la forme de suintements, … notamment du côté de la Tour Eggevoorde. Ce bâtiment en brique de style gothique fut érigé au 16ème siècle près de la rivière, et faisait alors partie du domaine seigneurial d’Eggevoorde, toponyme venant de ‘Tegen de voert’, c’est-à-dire, en français : ‘A côté du gué’, probablement un endroit où l’on pouvait traverser le Maelbeek facilement. La Tour (et la petite dépendance datant du 17ème siècle) fut occupée par un couple à partir du début des années 70. En 1986, les locataires durent, à contrecœur, quitter ce logis atypique : la construction d’un building (avec parking souterrain) ayant perturbé la nappe d’eau souterraine, une partie de l’eau de celle-ci s’infiltrait désormais dans leur cave, via une source et des suintements, leur causant de gros problèmes d’humidité. Cette source serait d’ailleurs toujours active aujourd’hui.

  • Source du Broebelaar (Etterbeek)

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    Cette source qui jaillit dans le parc Jean-Felix Haps alimente un étang et un petit ruisseau, le Broebelaar, qui se perd rapidement sous le bitume de la ville. Jadis, le Broebelaar rejoignait le Maelbeek au niveau de la place Jourdan. Ses eaux furent captées et relevées au 17ème siècle pour agrémenter les jardins des ducs de Brabant, près de l’actuelle place Royale à Bruxelles-ville.

  • Source du Maelbeek (Ixelles)

    Dans le courant du 19ème siècle, le Maelbeek fut voûté sur toute sa longueur, entre autre à cause de la mauvaise qualité de ses eaux polluées par les égouts qui y déversaient les eaux usées des habitants de la vallée. Jusqu’il y a peu, on localisait la source du ruisseau dans la pièce d’eau rectangulaire située sur le site de l’ancienne abbaye cistercienne Notre-Dame de La Cambre, à l’arrière de l’église. La découverte récente le long de ce bassin d’un pertuis vieux de deux siècles, encore alimenté en eau, indique que l’eau de la source vient de plus loin, vers le site universitaire du Solbosch, où devait se trouver la source originelle avant le comblement d’une partie de la vallée. Notons qu’autrefois, des eaux de source servirent, durant des siècles, à brasser une bière offerte aux hôtes et pèlerins de passage par les moniales. Aujourd’hui, une bière blonde et une bière brune dédicacées à ‘Dame Gisèle’, la fondatrice de la communauté religieuse, sont à nouveau brassées, mais avec d’autres eaux que celles qui jaillissaient jadis sur le site de l’abbaye.

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Les sources de la vallée de l’Ukkelbeek (Uccle)




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  • Sources ‘Saint-Pierre’

    Au 213 de l’avenue Coghen, sur le site du collège Saint-Pierre, à quelques mètres de la cour de récréation et à l’abri des regards dans un vieux débarras, se cache une source que l’on appellera Saint-Pierre vu sa situation actuelle. Si elle alimentait jadis les étangs qui se trouvaient en lieu et place de la cour, la source n’alimente plus aujourd’hui que l’égout de l’école. Selon un ancien professeur, les élèves venaient encore s’y désaltérer dans les années 50, et il semblerait qu’à cette époque, l’eau sortait de terre un peu plus à gauche. Des travaux auraient donc contribué à déplacer légèrement la source. Notons qu’actuellement, la nappe d’eau superficielle présente sous ce quartier serait impropre à la consommation, à cause d’une pollution historique causée par une usine.
    Derrière un grillage de la cour subsiste une zone verte, en partie humide. Deux sources ont pu être localisées sur le haut de cette parcelle. Un drain y a été installé par les propriétaires afin de collecter et évacuer l’eau, qui en cas d’averses soutenues posait des problèmes. Malheureusement, cette eau de source et de ruissellement est maintenant évacuée vers le collecteur d’eau usée de la rue du Doyenné en contrebas, alors que pour certains, il serait possible de la rediriger vers l’étang du Moulin Blanc.

  • Source, école du Centre

    Au sein d’un bel espace vert aménagé par l’école communale du Centre, le long de de la cour de récréation, une source discrète donne naissance à un petit ru que des eaux issues de suintements alimentent également. La couleur rouge orangé, au niveau de la source, indique probablement la présence de fer dans le sous-sol. Sur la carte de Vandermaelen (1846-1854), dans les environs immédiats de cette zone, apparait une source appelée la ‘source Rouge’, qui devait peut-être son nom à cette particularité géologique. Après quelques dizaines de mètres, le petit ruisseau alimenté par ces eaux se déverse malheureusement dans l’égout. Jadis, il s’écoulait vers le sud, entre la rue du Doyenné et l’avenue Coghen, pour se jeter dans l’Ukkelbeek à proximité de l’église Saint-Pierre. A 200m en aval de l’école, dans la zone verte située à l’arrière du presbytère, de nombreuses zones de suintements sont encore présentes, dans un fond de vallon où passait autrefois le cours d’eau.

  • Source/fontaine, avenue De Fré

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    Issues des profondeurs sablonneuses du Groeselenberg, les sources de l'Ukkelbeek jaillissent tout le long de l'avenue De Fré, une voirie dont une section portait autrefois le nom évocateur de ‘Waterstraet’ (‘rue de l’Eau’ en français). Jadis affluent de la Senne, l’Ukkelbeek termine désormais son cours en souterrain pour se déverser dans le collecteur. A hauteur de l’ambassade de Russie, un petit escalier permet au promeneur de se rapprocher d’une de ces sources, aménagée sous la forme d’une borne fontaine, à la base de laquelle une tête de lion recrache l’eau. Celle-ci fut installée en 1833 à l’initiative de baron de Thysebaert, ancien bourgmestre de la commune et propriétaire du domaine de Zeecrabbe qui se situait en face de la source, de l’autre côté de l’avenue De Fré. Il acheta la borne fontaine à la ville de Bruxelles, le petit monument se trouvant à l’époque sur la Grand-Place. A propos de la qualité de son eau et de son usage par les habitants, Henri Quittelier écrivait, en 1973, dans le numéro 53 de la revue Ucclensia: "A la borne fontaine, on voit chaque jour, et cela depuis des années, des particuliers, même des Bruxellois, qui viennent y remplir bouteilles et jerrycans. S'il est vrai que l'eau est la boisson des riches, alors je me plais à croire qu'il y a beaucoup de riches à Uccle. C'est une eau pure, à peine calcaire, probablement bicarbonatée et lithinée qui a des propriétés diurétiques. Je crois qu'elle peut rivaliser avec bien des eaux minérales réputées." Aujourd'hui cette eau est malheureusement impropre à la consommation, entre autres à cause d’une trop forte concentration de nitrate. Notons également, à proximité immédiate, la présence de deux petites voiries au nom évocateur: le sentier de la Fontaine et le chemin de la Source.

  • Source du Groeselenberg

    A quelques mètres à peine de la borne fontaine située le long de l’avenue De Fré, au pied de la colline dite du Groeselenberg, une source au débit important donne naissance à l’l’Ukkelbeek (‘ruisseau d’Uccle’ en français), cours d’eau qui s’écoule sur le territoire de la commune dont il porte aussi le nom. S’agit-il de la source que mentionne, en plus de la fontaine, la carte de Vandermaelen au milieu du 19ème siècle, sous le nom de ‘source de Grosselberg’? Ce n’est pas impossible, même si on ne retrouve plus cette source sur les cartes IGN 1/20.000 du 20ème siècle. Le chemin de la Source et le sentier de la Fontaine qui débouchent ici sur l’avenue De Fré semblent en tous cas indiquer la présence de deux points d’eau différents. ‘Groeselenberg’ (ou ‘Groenselberg’, ‘Grosselberg’, le mot ayant évolué au fil des siècles) était aussi le nom d’un hameau situé à mi-chemin des hameaux de Saint-Job et du Chat, sur le coteau abrupt dominant les deux sources. Ce toponyme, d’origine germanique (comme souvent à Bruxelles), ferait référence à une colline recouverte d’arbustes épineux. Au début du 20ème siècle, les habitants du hameau du Groeselenberg, pauvres agriculteurs, se rendaient encore aux sources de l’Ukkelbeek toutes proches afin d’y chercher de l’eau potable. Pour y arriver, ils suivaient un sentier abrupt qu’empruntait autrefois, chaque printemps, la procession des Rogations qui démarrait de l’église Saint-Pierre. A la même époque, une lavandière liée à la clinique des Deux Alice, institution fondée à la fin du 19ème siècle et située sur le plateau, allait également puiser cette eau claire et pure afin de l’utiliser pour laver le linge des infirmières. Notons qu’au néolithique, vers 4000 avant notre ère, le site du Groeselenberg était déjà occupé, et on peut supposer que ces hommes de l’âge de la pierre finissant venaient aussi se fournir en eau à ces mêmes sources.

  • Source, ambassade de Russie

    Toujours le long de l’avenue De Fré, en face de la fontaine, une source alimenterait les deux étangs situés sur la propriété de l’ambassade de Russie. Celle-ci occupe en fait le domaine de l’ancien château de Zeecrabbe sur lequel ces deux pièces d’eau avaient déjà été aménagées. Sur des cartes IGN de 1904 et de 1939, on remarque aussi un petit cours d’eau qui débute à la sortie des étangs de la propriété des châtelains. Le toponyme ‘Zeecrabbe’ a parfois été traduit, en français, de façon erronée par ‘Crabe de mer’ (en référence à des fossiles océaniques), alors qu’il ferait plutôt référence à un lieu défriché d’où la vue est appréciable selon J.J. Jespers. Mais certains voient aussi dans le mot ‘crabbe’ une déformation du francique ‘krebitja’ dont provient le mot ‘écrevisse’, crustacé qui aurait fréquenté en nombre les étangs et l’Ukkelbeek par le passé. Zeecrabbe dérive probablement du toponyme ‘Crabbenberg’, déjà mentionné en l’an 1245 dans un texte, et encore présent aujourd’hui avec la rue Zeecrabbe et le chemin creux dit du Crabbegat situé un peu plus bas dans la vallée.

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Les sources de la vallée du Geleytsbeek




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  • Source ‘Sainte-Hélène’ (Anderlecht)

    Cette source se situe le long de la Senne, en rive gauche, à proximité de la jonction du bd. Paepsem avec la rue du Charroi , à un endroit où autrefois le Geleytsbeek (dont le cours a été dévié) devait se jeter dans la Senne. Un aménagement en béton permet (ou permettait ?) à des citoyens de puiser l’eau de cette source pour arroser leurs potagers. Cette source dont nous ignorons le nom, nous l’appellerons source Sainte-Hélène en référence à l’Ile Sainte-Hélène que les bras de la Senne dessinaient, non loin de là, jusqu’au début du 20ème siècle.

  • Source du Calvaire (Forest)

    L’eau qui s’écoule sur la petite placette publique triangulaire située à l’angle de la rue du Delta et de la rue du Patinage à Forest provient de la source dite du Calvaire. Ce nom fait référence à la colline de Palestine proche de Jérusalem sur laquelle le Christ fut crucifié, aussi appelée ‘Golgotha’ (d’où sa dénomination en néerlandais: Golgothabron ). Si l’eau de cette source alimentait à l’origine le ruisseau du Calvaire (un affluent disparu du Geleytsbeek), actuellement elle se déverse dans un égout. Une réflexion est en cours pour ramener ces eaux vers la Senne.

  • Sources du Groelstbeek (Uccle)

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    Le Groelstbeek, affluent du Geleytsbeek, trouve ses sources dans la réserve naturelle du Kinsendael qu’il traverse. Ses eaux sortent de terre en plusieurs endroits, parfois de façon discrète, sous les ramures des arbres qui couvrent l’essentiel de cette réserve. Huit sources ont pu être identifiées. L’eau de la source située le plus en amont sort de terre via un tuyau, au pied d’un terrain de football dont l’aménagement a malheureusement comblé le haut de la vallée. Il est probable que cette source, la source originelle du Groelstbeek, devait se trouver encore plus haut avant ce comblement.

  • Sources, domaine du Papenkasteel (Uccle)

    Les sources présentes sur le domaine du Papenkasteel alimentent un étang, dont le trop-plein se déverse dans le Geleytsbeek qui traverse cette propriété privée dominée par un joli château érigé en 1685.

  • Source, réserve du Kriekenput (Uccle)

    En lisière de la réserve naturelle du Kriekenput (‘puits des Cerises’ en français), sous un petit pont en bois, une source donne naissance à un ru s’écoulant sur quelques mètres à peine et alimentant le Kinsenbeek, dont la source se trouve un peu plus haut, le long du chemin du Puits également.

  • Sources, propriété Herdies (Uccle)

    Dans cette propriété privée située le long du chemin du Puits, l’eau de la nappe souterraine affleure en plusieurs endroits et alimente le Gaasbeek (parfois appelé ‘ruisseau de la Chênée’), cours d’eau qui se jette dans le Kinsenbeek dans le bas du domaine. Une source au débit assez important y a creusé une large dépression dans le sol, au sein de laquelle de petits nuages de sable apparaissant dans l’eau trahissent la présence d’une seconde source. Une troisième source, plus discrète, est localisée au pied de l’impressionnant talus du chemin de fer qui barre la vallée, et sous lequel passe le Gaasbeek.

  • Rinsenborre / source du Kinsenbeek (Uccle)

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    Cette source accessible par un petit escalier jaillit en quantité d’un tuyau sortant de terre, à quelques mètres du chemin du Puits. Elle alimente le Kinsenbeek, ruisseau qui traverse la réserve du Kriekenput avant de se jeter dans le Groelstbeek au sein de la réserve naturelle du Kinsendael. On retrouve cette source sur la carte de Vandermaelen (1846-1854), sous la dénomination de ‘source du Hameau’.

  • Sources, chemin du Puits (Uccle)

    Deux sources assez discrètes, au débit intermittent, sont présentes en bordure du chemin du Puits, une petite voirie dont la dénomination flamande originelle, ‘Borreweg’ (‘chemin de la Source’ en français), diffère quelques peu, les deux appellations renvoyant toutefois vers un point d’eau, artificiel pour l’un, naturel pour l’autre.

  • Source, vallon du Gaasbeek (aussi dit ‘Tetteken Elst’) (Uccle)

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    Cette source se trouve au pied d’un flanc escarpé d’un vallon situé en contrebas du plateau Engeland, à quelques dizaines de mètres d’une vaste mare qui s’est probablement formée suite à la construction du talus du chemin de fer au travers de la vallée du Gaasbeek, ruisseau (et affluent du Kinsenbeek) qui devait jadis prendre sa source encore plus en amont. La mare qu’elle alimente servit de pataugeoire aux habitants durant la guerre 40-45 et la période d’après guerre, à tel point que cet endroit fut un temps baptisé Uccle-Plage et Broek-Plage ! L’eau de la source émerge au pied d’un noisetier, un arbuste parfois dit ‘coudrier’ dont les sourciers utilisaient le bois des rameaux pour la fabrication d’une baguette leur permettant de localiser l’eau s’écoulant sous la terre. A proximité immédiate de cette source, au niveau du cimetière, trois sources aujourd’hui disparues étaient encore mentionnées sur une carte du milieu du 19ème siècle, sous le nom des ‘sources des Sapinières’. Notons enfin que cette vallée débutant à la chapelle Hauwaert et s’étirant sur 1300m est aussi appelée ‘vallon du Tetteken Elst’. Ce nom dérive de ‘Hertoghen Elst’ (‘Aulnaie des Ducs’ en français), toponyme attaché à ce lieu dès le 12ème siècle.

  • Sources, rue Geleytsbeek (Uccle)

    Dans une cave accessible via un garage, au sein d’une propriété privée, se trouve une source dont l’eau est acheminée, via une conduite, jusqu’à une mare dans le jardin, mare qu’elle alimente et dont le trop-plein s’en va malheureusement à l’égout. Il est vraisemblable que d’autres sources et puits existent encore à l’arrière de certaines habitations de cette rue située dans le bas de la vallée du Geleytsbeek. Quelques maisons mitoyennes anciennes témoignent d’ailleurs d’une particularité qui augure de leur possible présence : une troisième porte d’entrée, commune à deux maisons, que pouvaient emprunter leurs habitants afin d’accéder à un point d’eau situé à l’arrière, un puits ou une source.

  • Source, rue des Pêcheurs (Uccle)

    Cette source se trouve en bordure de la rue des Pêcheurs, ruelle en pavés d’un quartier pittoresque nommé le ‘Petit Saint-Job’ selon d’anciennes cartes. Son eau émerge dans un petit puits maçonné de forme carrée, s’écoule sous la ruelle grâce à aménagement récent, et s’en va ensuite alimenter le marais dit du ‘Broek’. Ce dernier est un reliquat d’une vaste pièce d’eau autrefois appelée ‘Grand Etang’ ou encore ’Etang Saint-Pierre’, qui fit jadis office de pêcheries. A la rue Basse toute proche, on retrouve à nouveau deux habitations partageant cette porte d’entrée mitoyenne caractéristique, qui permettait anciennement aux habitants de rejoindre un puit ou à une source à l’arrière des maisons.

  • Source Spellemans / Coudenborre (Uccle)

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    Si les cartes au 1/25.000 de 1981 et de 1989 indiquent encore la présence d’un point d’eau, dite ‘source Spellemans’, à proximité directe d’un étang, la carte actuelle ne reprend plus cette source, et se contente d’indiquer à cet endroit, en bleu, le nom d’un autre hydronyme, ‘Coudenborre’, sans plus de précision. La source, qui alimente pourtant toujours l’étang, au sein d’une propriété privée, porte le nom de la famille Spelmans, propriétaire au 19ème siècle du château jouxtant la pièce d’eau, et qui à cette époque donna aussi son nom au domaine. Ce toponyme succéda à un autre, ‘Coudenborre’ (‘source Froide’ en français), nom assez ancien que porta longtemps le petit étang, et qui subira au cours des siècles plusieurs déformations dialectales (‘Cauweborreboschen’ en 1715, ‘Cauwenberg’ en 1860, …) pour finalement aboutir à la forme que nous lui connaissons aujourd’hui, ‘Kauwberg’. Notons que la zone délimitée actuellement par ce toponyme est beaucoup plus vaste que le petit domaine qu’il désignait jadis.

    Au début des années 90, le vieux manoir ‘Spelmans’ sera détruit pour laisser la place à deux immeubles à appartement. La construction du second, près de la voie de chemin de fer, entraîna probablement le comblement de la source. Des drains furent placés pour assécher la zone et acheminer l’eau de la ‘Coudenborre’ jusqu’en bordure de l’étang, une vingtaine de mètres plus loin, où elle ressort maintenant au bout d’un tuyau, mais aussi directement de terre, avec un débit important. A l’autre extrémité, le trop-plein d’eau de l’étang se déverse dans le Geleytsbeek qui borde le domaine.

  • Sources, chaussée de Saint-Job (Uccle)

    L’arrière de plusieurs maisons du haut de la chaussée de Saint-Job se situe dans le fond d’un vallon encore très humide, au pied d’un talus, où s’écoulait autrefois le ruisseau de Saint-Job, qui prenait sa source au Vivier d’Oie et qui rejoignait le Geleytsbeek au niveau du carrefour avec l’avenue Dolez. Aujourd’hui on retrouve encore, dans le jardin de ces habitations, l’une ou l’autre source alimentant un petit ruisseau passant de propriété en propriété, avant de déverser ses eaux dans l’égout. Si saint Job, personnage biblique de l’Ancien Testament, a donné, dans ce quartier, son nom à un édifice religieux (dès 1463), un ruisseau et un hameau, à une chaussée, une place et même une gare, nous n’avons pas trouvé trace d’une source qui lui aurait ici été consacrée par le passé.

  • Source Fond’Roy (Uccle)

    La source se situe dans le parc Fond’Roy, dans une zone boisée où elle est quelque peu mise en valeur par un petit bassin aux parois en pierre qui pourrait avoir servi jadis de lavoir. Elle donne naissance au Geleytsbeek, qui après quelques dizaines de mètres, toujours dans le parc, reçoit les eaux du Roybeek. Le mot ‘Fond’Roy’ serait une déformation du néerlandais médiéval ‘Vronerode’, toponyme apparaissant dans les textes au 12ème siècle, et qui pourrait avoir signifié ‘un essart dépendant du seigneur’, désignant ainsi une partie de la forêt de Soignes qui était située entre les vallées du Geleytsbeek et du Linkebeek.

  • Source du Roybeek (Uccle)

    S’écoulant parallèlement à la Vieille Rue du Moulin, dans le parc Fond’Roy, le Roybeek (aussi dit ‘Ritbeek’) sort de terre via un large pertuis maçonné, en contrebas du chemin menant à la ferme d’Uccle. Historiquement, avant des travaux de terrassement, le départ du cours d’eau se trouvait plus en amont, le long de la rue d’Andrimont. De l’eau y suinte d’ailleurs toujours, au pied d’un talus (où des appartements ont été construits), pour ensuite être acheminée par une conduite vers le parc Fond’Roy. Au printemps 2021, l’odeur et la couleur du Roybeek à la sortie du pertuis indiquaient que celui-ci recevait malheureusement encore, en plus de l’eau de source, des eaux polluées provenant d’habitations proches.

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Les sources de la vallée du Linkebeek (Uccle)




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  • Sources et suintements, rue des Trois Rois

    Dans le bas d’une prairie accessible depuis la rue des Trois Rois, de l’eau émergeant de la nappe a creusé au fil du temps une vaste dépression, dans laquelle s’est formée une mare où une végétation typique des milieux humides a pu se développer. S‘il est certain que des suintements alimentent cette mare, il est difficile de certifier de la présence d’une source à cet endroit. Deux autres dépressions moins importantes se sont également formées dans la prairie suite à l’écoulement d’eaux de suintement. Ces eaux rejoignent ce qui semble être un ancien lit de cours d’eau (peut-être celui du Linkebeek, dévié et voûté il y a quelques dizaines d’années), qui aboutit finalement dans un égout.

  • Source, Calevoet

    Cette source émerge au bout d’un tuyau sur le site d’une entreprise de jardinage, qui utilise une partie de cette eau pour l’arrosage de ses plantes. La source a probablement dû être déplacée de quelques mètres suite à la construction d’un bâtiment sur son point d’émergence originel. La légende ne nous dit pas si cette source est alimentée par les larmes des attristés, venus chercher le réconfort auprès de Notre-Dame de la Consolation à qui une chapelle est consacrée, depuis 1354, à une centaine de mètres du point d’eau...

  • Sources, Linkebeek

    A un jet de pierre de Uccle, sur la commune de Linkebeek, deux sources au débit très important jaillissent dans des propriétés privées, en contrebas de la rue du Moulin. Juste au-dessous de la mention bronnen, les cartes IGN reprennent également l’appellation Zwemdok. Renvoie-t-elle au nom de ces sources ? Celles-ci alimentent le Linkebeek, qui enserre ici le noyau historique du village. Cette particularité géographique explique d’ailleurs le nom de la cité, puisque ‘link’ est un mot issu du vieux germain signifiant ‘courbe’ ou ‘tournant’, ‘bocht’ en néerlandais. La rivière continue ensuite son cours sur Uccle, en suivant de près la frontière régionale.

  • Source, quartier d’Oplinkebeek

    Juste sur la frontière séparant Uccle de Linkebeek, à la sortie d’un tunnel passant sous le chemin de fer, de l’eau surgit en abondance au pied de la berge, déposant au passage du sable clair sur le fond du lit du ruisseau, indiquant ainsi la nature du sous-sol qu’elle a traversée avant d’émerger à l’air libre. Cette eau pourrait provenir d’une source mentionnée sur d’anciennes cartes, à une soixantaine de mètres de ce rejet, et localisée au départ du sentier d’Oplinkebeek, nom du quartier d’habitations situé sur la hauteur. Notons aussi à cet endroit la présence d’une conduite en béton amenant également de l’eau claire dans le Linkebeek, en moindre quantité il est vrai.

  • Source de la Queue de Vache

    Ce nom de source curieux est repris sur la carte de Ph. Vandermaelen (1850-1854), au pluriel, indiquant la présence de plusieurs sources à cet endroit. Deux points de source sont encore repris sur les cartes IGN durant le 20ème siècle, mais avec une dénomination qui disparait. Une dépression importante située au pied d’un long talus, au sein d’une bande boisée traversée par le Linkebeek, indique toujours l’existence d’une de ces sources, même si aujourd’hui on y trouve d’avantage des suintements qu’une source à proprement parler. L’autre source, localisée à proximité immédiate d’une vieille habitation, ne semble plus exister.

  • Source du Linkebeek

    "Sa source se situe en forêt de Soignes face au club de hockey 'Wellington'. (...) Un état des lieux a été réalisé sur le pertuis entre la forêt de Soignes et les sources actuelles du ruisseau à l’angle de la rue de Percke et de la drève pittoresque. (...) Le ruisseau du Verrewinkelbeek/Linkebeek, nait de plusieurs sources disséminées dans le quartier et situées au sud de l’avenue du Prince d’Orange. La source principale semble être celle située au-delà de la chaussée de Waterloo." (Source: Plan Nature 2016, commune d’Uccle).

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Les sources de la vallée du Elsbeek (Saint-Gilles)




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  • Sources du Elsbeek

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    Dans le parc Pierre Paulus, qui a conservé son relief d’origine, on recense encore sept sources sur le talus boisé dominant l’étang, dans lequel leurs eaux se déversent. Deux de ces sources y alimente d’ailleurs une fontaine. Autrefois, ces eaux donnaient naissance au Elsbeek, cours d’eau englouti suite à l’urbanisation du quartier, et qui se jetait jadis dans la Senne. D’autres sources alimentaient également ce ruisseau, au niveau de la place Louis Morichar et dans le haut de la rue de la Source.

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Les sources de la vallée du Vogelzangbeek (Anderlecht)



  • Suintements, réserve naturelle du Vogelzang

    S’étendant sur près d’1,5km, la réserve naturelle du Vogelzang que borde le ruisseau dit ‘Vogelzangbeek’ contient plusieurs mares de tailles diverses. Pourtant, on ne trouve aucune source dans la réserve. Ici les mares semblent plutôt être alimentées directement par la nappe phréatique superficielle dans laquelle elles ont été creusées, avec des appoints d’eau de ruissellement en cas d’averses soutenues. Il existe toutefois quelques zones de suintements. L’une d’entre elles, située à l’extrême ouest de la réserve naturelle en bordure du ruisseau (dans lequel son eau se déverse), s’étend sur plusieurs mètres carrés. A cet endroit, le débit d’eau des suintements pouvant à certaines périodes être assez conséquent, de larges dalles de pierre ont été placées sur le chemin afin d’éviter que le promeneur ne mouille et ne salisse de trop ses chaussures.

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Les sources de la vallée du Neerpedebeek (Anderlecht)




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  • Source, drève Olympique

    Si on ne peut pas parler au sens strict de source, l’extrémité du pertuis en béton constitue le point où le cours d’eau apparait enfin à la lumière du jour, après s’être écoulé sous la terre sur près de 200 mètres depuis sa source originelle. La partie amont de ce ruisseau, dont on ignore le nom, fut en effet voûtée durant les années septante. La couleur rouille de son eau, au point de sortie, témoigne de la nature ferrugineuse du sous-sol. Plus loin, le ruisseau alimente un étang, puis un second... dans lequel les bruxellois pourraient, dans un futur proche, venir se baigner.

  • Source du Lange Wei

    A la rue Scholle, à Neerpede, au pied du chemin de fer, une source donne naissance à un ru appelé le ‘Lange Wei’, qui 500m après la source se jette dans l’étang de la Pede via de petites cascades artificielles. Cet étang est également en partie alimenté par le Neerpedebeek.

  • Eaux claires, rue de Neerpede

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    Une cinquantaine de mètres avant la confluence du Broekbeek et du Neerpedebeek, un tuyau entouré d’une belle maçonnerie en pierre intégrée dans la berge rejette de l’eau claire de façon constante dans le Neerpedebeek. Il s’agit d’un mélange d’eaux issues de suintements et de sources du quartier, mais aussi, lorsqu’il pleut, d’eaux de ruissellement.

  • Sources, rue Scherdemael

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    Dans ce vaste espace agricole que le Neerpedebeek traverse, en bordure d’une prairie, une source alimente une petite mare dans laquelle des vaches viennent s’abreuver, à proximité de la rue Scherdemael et d’une ferme. Le trop-plein de la mare est canalisé sous le chemin agricole pour ensuite refaire surface et s’écouler dans le caniveau de la voirie sur quelques mètres, avant de rejoindre l’égout. Un projet de la commune devrait permettre de revaloriser cette eau de source.Plus bas dans la rue, à une centaine de mètres de la ferme, une source a également été localisée dans la cave d’une habitation.

  • Source de la roselière de Neerpede

    La Roselière de Neerpede, zone humide de grand intérêt biologique et classée depuis 1997, s’étend sur des terrains en légère pente, sur le flanc de la vallée et non au fond de celle-ci. On y retrouve une source dans le haut du terrain, au pied d’un sentier vicinal qui longe également une prairie à vaches. Mais il n’est pas impossible que d’autres sources existent au sein de la roselière. Ces eaux de source, accompagnées d’eaux de suintement et de ruissellement, se rassemblent via les anciens fossés de drainage et donnent naissance à petit ru discontinu. Celui-ci alimente deux belles mares créées il y a peu dans la réserve naturelle du même nom, dans le bas du site. L'eau s'écoule ensuite jusqu'à un fossé longeant la rue de Neerpede et rejoint le ruisseau via un pertuis existant sous la voirie.

  • Source et suintements, champ cultivé

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    Située en bordure de la rue de Neerpede, cette zone de suintements occupe régulièrement plusieurs mètres carrés d’une grande parcelle cultivée. Au milieu de ce large suintement se trouve une source, au niveau de laquelle on peut observer des bouillonnements provoquant de petits nuages de sable ou de limon. Si cette eau et la boue qu’elle produit inévitablement dans le champ gênent probablement l’agriculteur, elles font le bonheur des Hirondelles de fenêtre et des Hirondelles rustiques qui viennent régulièrement s’y désaltérer, mais aussi chercher la terre argileuse indispensable à la construction de leur nid si caractéristique.

  • Source(s) du Meerveldbeek

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    Le Meerveldbeek, parfois appelé ‘Bietenbeek’ (‘ruisseau des Betteraves’ en français), est un petit affluent du Neerpedebeek. Voûté dans sa partie aval, sous la rue des Betteraves, il s’écoule encore à l’air libre en amont. Le cours d’eau prend naissance au sud de la ligne de chemin de fer qui relie Bruxelles à Gand. Plusieurs sources et suintements l’alimentent encore en eau au niveau du talus de la voie ferrée. Dans sa portion aval, le ruisseau s’écoule en souterrain dans une vieille conduite, sur la gauche de la rue des Betteraves. Au même endroit, sur le côté droit de la voirie, une autre canalisation achemine également des eaux claires, issues peut-être de sources et suintements du quartier.

  • Source, rue de Neerpede

    Sur une carte IGN au 1/10.000 éditée en 1970, plusieurs sources sont mentionnées sur le territoire de Neerpede (celles de la roselière, de la rue Scherdemael, …), dont une source se trouvant face à la ferme Heymans, de l’autre côté de la route. Cette source alimente actuellement une petite roselière, sur une parcelle où s’élevaient autrefois des serres. Son eau s’en va ensuite vers un avaloir où elle tombe dans l’égout. Bientôt, des aménagements permettront à l’eau de source de passer la voirie et de s’écouler jusqu’au ruisseau.

  • Source, rue de Neerpede

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    Cette même carte IGN reprend aussi une source située peu avant le croisement des rues du Froment et de Neerpede. Celle-ci alimente une mare d’une vingtaine de mètres de long, dont le trop plein d’eau se déverse de façon continue dans le caniveau de la voirie, pour finalement disparaitre un peu plus bas dans un avaloir et rejoindre l’égout. Au printemps 2021, des travaux devraient permettre à cette eau de s’écouler dans une rigole en pavés, puis de passer la route via un caniveau pour finalement atteindre le Neerpedebeek.

  • Source, hoeve De Kroon

    Cette source quasi frontalière avec Dilbeek, ceinturée par un petit ouvrage en béton, se trouve au sein du jardin de la ferme De Kroon, face à une grange. C’est à l’emplacement de cette dernière, dans une grange aux murs en torchis jouxtant l’auberge De Kroon aujourd’hui disparue, que Pieter Bruegel l’Ancien aurait réalisé, vers 1568, son tableau intitulé Le Repas de noces. Même si la source constituait déjà un point d’eau appréciable pour étancher sa soif, on peut supposer que les paysans conviés à la noce durent lui préférer la bière qui leur était servie à table. L’eau de la source s’écoule actuellement dans un fossé, qui après 150 mètres rejoint le Neerpedebeek, dans le fond de la vallée.

  • Source, rue Vlasendael

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    Ce point de source encore repris sur des cartes IGN dans les années 80 a depuis lors été recouvert. Il n’a pas pour autant complètement disparu. En effet, son eau réapparait dans une prairie à une petite centaine de mètres en contrebas, probablement acheminée jusque-là par une canalisation.

  • Source du Koevijver

    Entre le chemin de fer et la route de Lennik, à proximité de la frontière régionale, une source nait au sein d’une zone boisée de grand intérêt biologique, tout près de la ligne de partage des eaux des vallées du Neerpedebeek et du Vogelzangbeek. Elle donne naissance au ruisseau du Koevijver qui passe sous la voie ferrée et alimente les zones humides de la réserve naturelle du même nom. Après être passée sous la rue du Koevijver via une canalisation qui se prolonge sous une prairie, l’eau poursuit sa lente descente vers le Neerpedebeek dans un fossé bordé de vieux saules têtards.

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Les sources de la vallée du Maelbeek (Molenbeek-Saint-Jean)




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  • Sources et suintements, parc du Karreveld

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    Le château-ferme du domaine du Karreveld fut construit dans un fond de vallée, juste en amont de la confluence du Paruck avec le Korenbeek, ruisseaux aujourd’hui disparus. Cette zone est relativement humide du fait des nombreuses résurgences de la nappe d’eau souterraine à cet endroit. Actuellement, l’eau qui sort de terre dans la zone boisée du parc est récupérée par un système de drainage et acheminée par un tuyau pour alimenter la douve qui borde le château-ferme. En février 2021, probablement en raison de périodes de pluie répétées, deux sources discrètes furent aperçues le long de chemins, notamment dans une zone au sol argileux, rappelant au passage que le toponyme ‘Karreveld’ signifie le ‘champ de terre à briques’.

  • Source, Scheutbos

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    En suivant la Promenade Verte sur le site du Scheutbos, le promeneur remarquera peut-être une petite dépression creusée par l’eau en travers d’un chemin évoluant entre des pâtures. Voyant l’eau sortir de terre au pied du talus bordant le chemin creux, il pensera en avoir découvert l’origine et donc la source. En réalité, cette eau est acheminée jusqu’au chemin par un tuyau, et sort naturellement de terre dans la prairie surplombant le talus, au niveau d’une petite mare, ainsi que dans un bosquet où une zone de sable blanchâtre et de légers bouillonnements indiquent l’emplacement d’une source.

  • Source du Leybeek

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    Cette source est encore mentionnée sur une carte IGN éditée en 1989. Actuellement, le point d’eau semble être noyé dans un étang qui s’est formé suite à des déversements de remblais qui barrent la vallée et empêchent donc l’écoulement de l’eau. Cette eau réapparait de l’autre côté du remblais, au pied d’un impressionnant talus, acheminée par un tuyau sortant de terre à cet endroit. L’eau qui s’écoule entraine avec elle un sable de couleur orangée, et donne naissance au Leybeek (affluent du Maelbeek), qui serpente au sein d’une très belle aulnaie marécageuse avant de longer des potagers. ‘Leybeek’ est un nom de cours d’eau que l’on retrouve régulièrement à Bruxelles et en Flandre.

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Les sources de la vallée du Molenbeek




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  • Source Sainte-Anne (Laeken)

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    "Le dimanche, à Laeken, n’hésitez pas à descendre la drève Sainte-Anne de l’église Notre-Dame jusqu’à la fontaine Sainte-Anne à côté de la chapelle du même nom. La largeur des rues qui débouchent sur le carrefour montre qu’il y a du passage en semaine, mais le dimanche, vous entendez couler l’eau. L’un des sons les plus doux à l’oreille humaine, semble-t-il. Si vous descendez dans le bassin en pierre que l’archiduchesse Isabelle (1566-1633) avait fait aménager à l’époque, vous apercevrez, outre un coin de ciel, cinq beaux jets d’eau.
    En 1360, la source portait encore le nom d’une autre sainte, Marie (‘sente marien’), elle était aussi appelée fontaine des Amours ('Welleborre') ou fontaine des Cinq plaies en référence aux plaies du Christ, ce dernier nom, Vijf Wondenbak en néerlandais, s’étant par la suite transformé en 'vijf honden' (cinq chiens). Dans ses Récits populaires du Nord-Ouest de Bruxelles, Pierre Van Nieuwenhuysen raconte la légende du bassin des cinq chiens: un jeune aveugle allait quotidiennement mendier entre Laeken et Grimbergen, il a un jour été sauvé des voleurs qui en avaient après sa bourse par cinq chiens. Une source aurait alors jailli à cet endroit et dispenserait une eau miraculeuse pour les yeux, mais aussi contre la fièvre. (...) L’écrivain laekenois Arthur Cosyn écrit en 1904 que certains Laekenois, athées convaincus, ne croient plus dans les vertus de la fontaine Sainte-Anne. Et qu’ici règnent encore le silence et l’odeur d’antan. Nous sommes dimanche, 110 ans plus tard, et rien n’a changé.
    (Source: traduction d’un article d’An Devroe, BRUZZ, 06/08/2014)

  • Sources, Domaine Royal de Laeken

    La cressonnière de Laeken, de nouveau exploitée depuis 2013 après avoir été rénovée, est alimentée en eaux de source provenant directement du Domaine Royal de Laeken qui la jouxte. Ces eaux sont de très grande qualité, ce qu’exige d’ailleurs la cressiculture. Les sources alimentent également, dans le domaine privé, les étangs puis un reliquat du lit du Molenbeek, qui amène ces eaux jusqu’au canal.

  • Sources, Jardin Colonial (Laeken)

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    Ces deux sources ont été observées durant l’été pluvieux de 2021, dans une zone boisée, en lisière du Jardin Colonial. Elles présentaient alors un bon débit et alimentaient, dans une petite dépression, une ‘flaque’ longue de plusieurs mètres. Jadis, ces eaux sortant de terre devaient probablement alimenter un ruisseau nommé l’Heyselbeek. Cet affluent du Molenbeek, qui disparut au début du 20ème siècle, prenait sa source à quelques centaines de mètres de l’actuel stade Roi Baudouin … sur le plateau du Heysel. Ce vieux toponyme dérivant du flamand ‘heizel’ ferait référence à une pâture maigre ou à une colline.

  • Source et suintements, parc d’Osseghem (Laeken)

    La source principale (située sur le plateau du Heysel) qui alimentait l’étang du parc d’Osseghem a malheureusement été détournée, provoquant l’assèchement partiel de cette longue pièce d’eau aménagée dans les années 30, et qui s’étendait alors sur plus de 500m. Cependant, des eaux de suintements (et de sources?) surgissent toujours dans le fond de ce vallon humide, qui doit en partie son relief escarpé à l’extraction de la pierre par les moines de l’abbaye d’Afflighem, activité qui perdura jusqu’à la fin du 17ème siècle. Le toponyme ‘Osseghem’, très ancien, est d’origine germanique et provient du nom d’une famille franque, les Ossa, qui étaient vraisemblablement établis dans la région.

  • Source, Sacré-Cœur (Jette)

    Le visiteur non-averti confondra probablement cette source avec le bouillonnement d’eau permanent qui se trouve sur le bas d’un ouvrage en pierre sous lequel passe le Kloosterbeek, ruisseau dont le nom rappelle par ailleurs l’existence de l’abbaye de Dieleghem aujourd’hui disparue. Ce bouillonnement est en réalité artificiel, provoqué par le pompage d’une eau ramenée de l’aval vers l’amont ! La source du Sacré-Cœur se trouve en fait à quelques mètres, derrière une clôture sur le site de l’école du Sacré-Cœur, dans une petite grotte artificielle. Celle-ci fut aménagée au 19ème siècle par le baron Bonaventure lui-même, avant l’occupation du site par les sœurs de la Société du Sacré-Cœur de Jésus. Plus tard, la source fut malheureusement recouverte d’une chape de béton, dans la grotte même, et son eau acheminée par un conduit souterrain jusqu’au ruisseau.

  • Puits Léon XIII / Source du bois de Dieleghem (Jette)

    "En 1843, alors qu’il était jeune nonce apostolique à Bruxelles, Mgr. Pecci rendit visite à la congrégation des Dames du Sacré Cœur. Se promenant dans le bois, il s’abreuva à la source qui affleurait non loin de l’entrée située à l’angle de la rue de l’Abbaye de Dieleghem et de l’avenue Liebrecht. Trente-cinq ans plus tard, il devint pape sous le nom de Léon XIII. En souvenir de cette visite, les religieuses donnèrent au puits le nom du célèbre prélat. Pour des raisons de sécurité, le puits est aujourd’hui scellé, mais la source coule toujours et suinte sous le béton. " (Source: Bruxelles Environnement)

  • Source du Kloosterbeek (Jette)

    Ce ruisseau prend sa source dans le haut du bois de Dieleghem, au sein d’une vaste zone présentant la forme d’un petit amphithéâtre, où l’eau suinte de toutes parts. Le Kloosterbeek (‘ruisseau du Cloître’ en français) doit plus que probablement son nom à l’ancienne abbaye de Dieleghem, fondée en 1095, dont les bâtiments s’articulaient autour d’un cloître, comme c’est généralement le cas pour tous les monastères. Du cloître et des autres parties de l’abbaye il ne subsiste pas de vestiges, à l’exception de la demeure de l’Abbé. Seule la toponymie du quartier (un bois, une rue, une drève ou encore une chaussée) rappelle l’existence passée de la plus ancienne fondation monastique de la Région bruxelloise.

  • Sources du Poelbeek (Jette)

    Le Poelbeek prend ses sources au sein de la réserve naturelle du Poelbos, où un impressionnant ravin témoigne de l’extraction ancienne de la pierre par les moines de l’abbaye de Dieleghem. L’eau de la nappe phréatique y a formé un étang fréquenté par des pêcheurs. C’est en amont de celui-ci que l’on retrouve cinq petites sources, au pied du talus oriental du ravin. Une 6ème source, non visible, y est recouverte par l’eau d’un marais. Le petit ruisseau issu de ces sources s’écoule sur quelques centaines de mètres, avant d’alimenter le Molenbeek et le marais de Jette.

  • Source, bois du Laerbeek (Jette)

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    Cette source au débit important et constant se trouve à la lisière du bois, le long d’un chemin, à proximité directe du parking situé à quelques dizaines de mètres du chalet du Laerbeek. Son eau provient d’une nappe souterraine superficielle, dans la zone boisée, et alimente un des trois ruisseaux prenant naissance dans le bois du Laerbeek, et affluents du Molenbeek qui s’écoule dans le fond de la vallée. Notons que les eaux alimentant les trois rus sont d’excellente qualité, et chargées en carbonate de calcium, substance minérale qui à certains endroits se dépose sur des débris de végétaux, formant ainsi des tufs calcaires (aussi dits travertins), phénomène géologique exceptionnel à Bruxelles. Si cela fut peut-être le cas par le passé, ce ne sont pas ces eaux de qualité qui sont utilisées pour la fabrication des bières brune et blonde de l’Abbaye de Dieleghem, le divin breuvage étant actuellement brassé à Quenast, en Brabant-Wallon...

  • Sources du Laerbeek (Jette)

    Dans la mare forestière qui occupe la dépression formée par l’ancienne carrière de pierre, à la surface de l’eau, une tache de couleur jaune claire indique la présence d’une source au débit important dans le fond de la mare, rejetant ici le sable provenant du sous-sol que l’eau a traversé. Les moines de l’abbaye de Dieleghem cessèrent l’exploitation de la carrière à la fin du 15ème siècle car celle-ci était constamment inondée par l’eau des sources et des résurgences, rendant le travail d’extraction de la pierre difficile. Cette pierre, un grés calcaire, servit à la construction de monuments prestigieux, telle que la cathédrale Saint-Michel à Bruxelles. Un peu plus en aval, toujours dans le bois, trois autres sources au moins alimentent encore le Laerbeek.

  • Source, fermette ‘La Charnière’ (Ganshoren)

    Cette source se trouve à l’arrière d’une ancienne fermette appelée ‘La Charnière’, un nom d’ailleurs inscrit sur la façade de la bâtisse à côté d’un millésime renseignant la date de 1792. L’eau sort de terre au pied d’un talus, en contrebas de l’ancien cimetière de Ganshoren, et prend la direction d’une mare située dans le jardin. Par le passé, cette source devait probablement alimenter un petit affluent du Molenbeek, le Zeyp (le ru a ici disparu), qui prenait la direction du domaine du château de Rivieren où il traversait un étang, puis rejoignait le marais de Jette de l’autre côté du chemin de fer. Actuellement, l’eau du trop-plein de la mare semble se perdre dans le sous-sol ou dans l’égout.

  • Sources du Paruckbeek (Berchem-Sainte-Agathe)

    Au sein du bois du Wilder, deux sources bien identifiées alimentent un petit ruisseau, le Paruckbeek, qui se jetait jadis dans le Molenbeek. Aujourd’hui, ses eaux finissent malheureusement leur course dans le collecteur. Cette colline boisée sur laquelle jaillissent ces sources forestières fut, au Moyen-âge, un domaine agricole exploité par la ferme de l’Hof ter Wilst. Au 19ème siècle, le site fut transformé en parc, avant d’être abandonné vers 1920, pour être ensuite recolonisé par la forêt.

  • Source, brasserie de La Couronne (Berchem-Sainte-Agathe)

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    Cette source qui alimente un tout petit affluent du Paruckbeek émerge au pied d’un arbre, à l’arrière de l’ancienne brasserie de La Couronne. Cette brasserie, qui arrêta ses activités après la deuxième guerre mondiale, utilisait l’eau de sources locales pour brasser sa bière. Il existait probablement d’autres sources dans les environs immédiats, comme celle se trouvant sous la chapelle Saint-Agathe, sur la place de l’Eglise.

  • Source Sainte-Agathe (Berchem-Sainte-Agathe)

    A l’angle de la place de l’Eglise et de la rue de Grand-Bigard se trouve une chapelle consacrée à la sainte patronne locale, sainte Agathe, une martyre sicilienne ayant vécu au 3ème siècle ap. J.-C.. Une source qui se trouvait jadis devant le petit édifice religieux existe toujours, et se situe maintenant dans un petit puits aménagé sous celui-ci, visible sur la partie latérale de la chapelle. L’eau de la source est malheureusement dirigée vers l’égout. Par temps de grosses pluies, il arrive que l’eau de la source déborde du puits pour ensuite s’écouler sur les pavés.

  • Source (Dilbeek/Berchem-Sainte-Agathe)

    A la frontière entre Dilbeek et Berchem-Sainte-Agathe, dans une prairie, au niveau d’une taque, le bruit d’une eau s’écoulant sous terre est perceptible. Il s’agit probablement du point de convergence d’eaux de sources et d’eaux de drainage de cette zone humide. Le point de départ d’une future rivière urbaine?

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Les sources à Neder-Over-Heembeek




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  • Sources du Grote Knijfbeek

    Au sein d’une zone boisée située à cheval sur Neder-Over-Heembeek et Koningslo (Vilvorde), un ruisselet est encore alimenté par des sources et suintements sur toute la longueur d’un talus. Il s’agit du Grote Knijfbeek, qui jadis recevait plus en aval les eaux du Kleine Knijfbeek puis du Beizemgracht (ou’Heembeekgracht’), pour former le Molenbeek (aussi dit ‘Heembeek’ selon certains auteurs), qui lui-même se jetait dans la Petite Senne (aussi dite ‘Coupure de la Senne’). Aujourd’hui, à peine arrivées à Bruxelles, les eaux du Grote Knijfbeek se perdent malheureusement dans le collecteur d’eaux usées. Notons la présence, à une cinquantaine de mètres du ruisselet, de la rue dite ‘Mariënborre’ (‘source de Marie’ en français), toponyme qui renvoie probablement à une ancienne source locale dédiée à la Vierge Marie.

  • Sources, parc Meudon

    Des sources et suintements discrets émergent çà et là de terre et du pied d’enrochements artificiels, au sein de cet espace vert de 7 hectares aménagé sur l’ancien domaine du château de Meudon (détruit en 1931). Ces sources alimentent entre autre une belle zone humide marécageuse.

  • Sources 'du Marly'

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    Une de ces sources se trouve en contrebas de la tour romane (XIème) de l’ancienne église Saint-Pierre, au pied d’un talus situé à l’angle de la rue Meudon et de la rue du Ramier. Son eau s’écoule ensuite le long des pavés de la rue Meudon pour finir à l’égout, juste avant le canal. Plusieurs associations souhaiteraient l’aménagement d’un fossé naturel le long de la rue, sorte de nouveau ruisseau, dans lequel l’eau pourrait s’écouler et finalement se jeter dans le canal.

    A un jet de pierre de cette source, sur un parking situé au pied d’un bâtiment de l’ancienne brasserie du Marly (aussi dite ‘brasserie de La Marine’), entre la rue Meudon et la rue du Marly, l’ouverture d’un taque métallique permet d’apercevoir l’eau présente en quantité dans le sous-sol de ce site. Il n’est d’ailleurs pas impossible que d’autres sources existent encore sur la parcelle. Par le passé, la brasserie utilisa l’eau des sources et de l’aquifère - via un puits - pour sa production de bière et de limonade (connue sous le nom de ‘Limonade Meudon’). A la fin des années 70, cet approvisionnement ‘in situ’ deviendra problématique par manque d’eau, mais aussi à cause de la détérioration de la qualité de cette eau. L’eau alimentait aussi une fontaine spectaculaire, devant la villa du directeur de la brasserie. Actuellement, les eaux de différentes sources du site convergeraient vers une citerne visible du côté de la rue, dont le trop-plein s’en va à l’égout.

  • Sources du Tweebeek

    Ces cinq sources se cachent sous les feuillages d’une forêt marécageuse (entre un champ cultivé et des terrains de sport). Elles alimentent un ruisseau nommé le Tweebeek. L’eau d’une de ces sources transporte le calcaire présent dans le sous-sol, qui se dépose ensuite sur des restes de branches et de feuilles et finit par former des travertins, une croûte minérale de couleur blanchâtre.

  • Source, Hôpital Reine Astrid

    Cette source se trouve dans un bois situé en contrebas de l’Hôpital Militaire Reine Astrid. Elle alimente le Terkenbroekgracht, un ancien affluent de la Senne dont l’eau finit aujourd’hui sa course dans l’égout … pour finalement retrouver la Senne après un passage par la station d’épuration qui se trouve juste de l’autre côté du canal. La source est également reprise sur une carte IGN de l’armée. Un peu plus en amont, le long du ruisseau, de l’eau claire suinte sur une vaste plaque de béton (une ancienne piscine ?), sans que nous puissions déterminer sa provenance. Un peu plus loin encore, un tuyau en béton achemine de l’eau claire vers le lit du Terkenbroekgracht, qui est ici bétonné. Un important dépôt calcaire s’est d’ailleurs formé à la sortie de la conduite, indiquant peut-être que cette eau provient d’un aquifère riche en calcaire.

  • Source Saint-Landry

    La source Saint-Landry se trouve sur un terrain appartenant à CityDev, dans un bois également dédié à Saint-Landry, sur des anciennes terres du hameau disparu de Ransbeek, où elle alimente un petit ru lui aussi consacré à ce saint local. Saint-Landry de Soignies, évêque puis abbé fêté le 17 avril, nait vers 670 de l’union des futurs Saint-Vincent et Sainte Waudru. L’histoire raconte que, venant évangéliser les habitants de la région, il se perdit dans un bois (le futur bois Saint-Landry) et ne retrouva son chemin qu’après 3 jours, attiré par le chant d’un coq qui le mena jusqu’à une ferme. Plus tard, des pèlerinages seront organisés dans ce bois et, en 1669, une chapelle baroque y sera élevée à côté d’une source aux vertus miraculeuses. En 1938, la chapelle sera déplacée vers le domaine des Trois-Fontaines tout proche, à Vilvorde. Aujourd’hui, de l’eau jaillit toujours de cette source, récemment mise en valeur par un bel aménagement en pavés. Si une bière portant le nom de ce saint patron étanche la soif de certains, l’eau de la source, d’après une analyse effectuée en 2017, n’est malheureusement plus potable.

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Les sources de la vallée du Hollebeek/Leibeek (Haren)




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  • Sources du Keelbeek

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    En 2018, une belle source jaillissait encore au cœur d’une importante zone colonisée par une abondante végétation, où elle formait une vaste zone humide. Une partie de son eau s’écoulait ensuite sur la rue du Witloof. Malheureusement, à l’automne 2018, cette nature a été supprimée d’un coup de pelle mécanique suite au démarrage du chantier de la prison. Une partie de l’eau de la source et de la nappe d’eau souterraine est désormais envoyée vers la Woluwe via une conduite, tandis que l’autre partie est dirigée vers un petit chenal artificiel dans le bas du site, qui poursuit son parcours sous terre pour rejoindre le Hollebeek. Ne serait-il pas envisageable que toute cette eau s’écoule à l’air libre vers le Hollebeek, dans un lit aménagé le long de la rue du Witloof? Nb: d’autres sources, plus discrètes, alimentent également le Keelbeek.

  • Source du Ganzenweidebeek

    Le Ganzenweidebeek (‘ruisseau du Pré aux Oies’ en français) nait au niveau d’un beau puits maçonné, à l’arrière de la ferme dite du ‘Castrum’, un bâtiment multiséculaire et emblématique de la commune de Haren. Le ‘Castrum’ se trouve d’ailleurs au pied d’une ligne de sources, à la rencontre d’une couche d’argile et de sable.

  • Sources du Beemdgracht

    Le Beemdgracht, affluent du Leibeek, prend sa source à Evere à proximité de l’ancien château d’eau de la SNCB... et de la source du Kerkebeek. D’autres sources émergeant au pied du talus boisé alimentent ce petit ruisseau qui s’écoule vers le nord, alors que le Kerkebeek prend la direction du sud.

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Les sources disparues




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  • Source ‘Klaveren Huysken’ (Auderghem)

    Cette source ainsi nommée sur la carte de Vandermaelen devait se trouver à proximité de l’actuel rond-point du Souverain, au niveau de l’avenue du parc de Woluwe. Elle dut alimenter un temps un vaste étang qui s’étendait jusqu’à la chaussée de Wavre. Si cet étang apparait sur la carte de Ferraris (1777), il n’est plus repris sur la carte de Vandermaelen au milieu du 19ème siècle, probablement comblé. La source bordait alors une petite voirie traversant des terres cultivables, le sentier champêtre n°40 mentionné dans l’Atlas des Voiries Vicinales de 1843 où il est aussi appelé ‘Claeverstraetje’ (‘Petite rue du Trèfle’ en français). Le point d’eau pourrait donc en partie tirer son nom de cette voirie qui assurait la liaison entre Bruxelles et la chapelle Saint-Anne toute proche. En 1917, la Petite rue du Trèfle changera de nom pour devenir la rue du Cauter, aujourd’hui avenue du Kouter (mot issu du flamand brabançon signifiant ‘culture’ ou ‘terre arable’). Situés à quelques centaines de mètres de la source disparue, la Résidence ‘Les Trèfles’ et le clos du Trèfle ont toutefois conservé l’ancien nom de ce vieux chemin. Quant au mot ‘Huysken’, que l’on peut traduire par ‘maisonnette’, il pourrait être lié à l’existence d’un bâtiment isolé, à proximité de la source, visible sur les cartes du 18ème et 19ème siècle. Cette ‘Klaveren Huysken bron’ deviendrait donc, en français, la ‘source de la Maisonnette des trèfles’. On peut aussi émettre l’hypothèse que la référence au trèfle, petite légumineuse trifoliée parfois cultivée, s’expliquerait par sa présence importante dans les champs qui jouxtaient jadis la ferme et la source.

  • Source Terlinde (Auderghem)

    Cette source est reprise et nommée ainsi sur la carte de Vandermaelen (1846-1854), à proximité directe de l’ancien château de Terlinde. Elle figure encore, sans qualificatif cette fois, sur des cartes IGN de 1904 et de 1939 (1/20.000) à quelques mètres d’un petit étang, non loin du Veeweydebeek aujourd’hui appelé Watermaelbeek. Sur les cartes IGN des année 60, cette source disparait, probablement enfouie suite à la construction de la barre d’appartements qui domine l’étang. Ce dernier existe donc toujours, mais semble juste être alimenté par la nappe phréatique qui affleure à cet endroit. L’eau de la source (si elle s’écoule encore) alimenterait-elle, via une canalisation souterraine, l’étang des Pêcheries Royales situé de l’autre côté de la voirie? A investiguer.

  • Sources des Maisons (Watermael-Boitsfort)

    Sur la carte de Vandermaelen (1846-1854), à moins de 100m de l’église Saint-Clément dans le noyau historique du village de Watermael, sont également mentionnées un ensemble de sources au nom curieux, les ‘sources des Maisons’. Doivent-elles ce nom à la proximité immédiate d’habitations, et à l’utilisation régulière de leur eau par les habitants? Elles alimentaient en tout cas un petit ruisseau qui se jetait, en contrebas, dans le Watermaelbeek (autrefois Veeweydebeek).

  • Source Watermael (Watermael-Boitsfort)

    Selon la carte de Vandermaelen, cette source devait se situer à proximité immédiate de la ligne de chemin de fer, en amont du centre historique du village de Watermael dont la source portait le nom. Tout comme les sources des Maisons, elle alimentait ce petit affluent du Watermaelbeek, qui au début du 20ème siècle n’apparaissait déjà plus sur les cartes IGN, probablement enfoui suite à l’urbanisation de ce quartier. Si la première partie du mot ‘Watermael’ ne laisse pas de doute quant à sa signification, ‘water’ signifiant ‘eau’ en néerlandais, le sens de la seconde partie est moins certain. ‘Mael’ pourrait dériver du latin médiéval ‘mallum’ signifiant ‘plaid’, c’est-à-dire un endroit où l’on rendait justice. Il pourrait aussi venir du mot flamand ‘malen’ qui en français signifie ‘moudre’, en référence à la mouture du grain par des moulins, dont les roues à aubes étaient mises en mouvement par le courant de l’eau du ruisseau.

  • Heiligenborre (Watermael-Boitsfort)

    Le bus numéro 17 de la STIB affiche le nom de cette source disparue, hydronyme un peu mystérieux et terminus de cette ligne au niveau du quartier dit du Coin du Balai. Si une petite ruelle y porte encore ce nom, le point d’eau en question n’est plus visible, probablement enfoui suite à l’urbanisation du quartier. La présence d’une église à cet endroit et anciennement d’un pont cité en 1843 comme ‘Kerkweydebrug’ (‘pont du Pré de l’Eglise’) pourrait peut-être justifier cette dénomination, Heiligenborre, ‘source Sacrée’ ou ‘source Sainte’ en français, attestant d’un lieu où les gens venaient puiser de l’eau dans l’espoir d’en obtenir un bienfait. La source déjà mentionnée au 15ème siècle, et qui apparaît encore sur une carte de la fin du 19ème siècle, alimentait en eau le Zwaanewijdebeek, cours d’eau au nom romantique que l’on peut traduire par ruisseau de la Prairie aux Cygnes.

  • Source de l’Eglise (Watermael-Boitsfort)

    Cette source visible sur la carte de Vandermaelen (1846-1854) se trouvait en amont de la Heiligenborre, et alimentait le Zwanewijdebeek.

  • Source du Roodebeek (Woluwe-Saint-Lambert)

    Le Roodebeek prenait autrefois sa source tout près de l’actuel parc Georges-Henri (qui était alors un cimetière) sur la commune de Woluwe-Saint-Lambert. Le Roodebeek, ruisseau aujourd’hui disparu, se jetait dans la Woluwe un peu après la station de métro Roodebeek qui, comme l’avenue et jadis un hameau, lui doit son nom. Cette source jaillissait à quelques centaines de mètres d’une autre source, donnant naissance à un autre Roodebeek (aussi dit ‘ruisseau Josaphat’) s’écoulant dans la direction opposée, de l’autre côté de la ligne de partage des eaux, et affluent du Maelbeek.

  • Source 'Den Blauwen Bak' (Evere)

    L’école ‘La Source’, située à la rue du Doolegt à Evere, rappelle l’existence d’une source aujourd’hui disparue qui se trouvait à quelques mètres à peine de l’établissement scolaire, au croisement de la rue de la Marne et de la rue du Doolegt. Cette source portait le nom de ‘Den Blauwen Bak’ (le ‘Bassin Bleu’ en français), en raison du réceptacle en pierre bleue qui collectait l’eau sortant de terre, qui était lui-même protégé par une niche maçonnée ayant l’aspect d’une chapelle. Les habitants d’Evere venaient puiser cette eau limpide et y laver leurs légumes. Malheureusement, en 1904, la niche sera détruite pour faire place à un mur épais afin d’empêcher l’affaissement du talus. La source continuera de couler, mais de façon plus discrète via une ouverture faite dans le bas du mur, avant d’être finalement enterrée. Y a-t-il encore de l’eau qui arrive au pied de ce mur, sous le bitume? Si oui, pourrait-on la voir rejaillir un jour à cet endroit?

  • Source Saint-Vincent (Evere)

    Le Kerkebeek, ‘ruisseau de l’Eglise’ en français, devrait-il son nom à la présence de l’église paroissiale Saint-Vincent toute proche? Le saint-patron d’Evere pourrait en tout cas avoir donné son nom à une source, puisqu’un sentier des environs aujourd’hui disparu portait jadis le nom de ‘Sint Vincent Borrewegel’ (‘borre’ signifiant ‘source’), sentier qui disparu vers 1914 suite au développement du quartier de l’église Saint-Vincent et de la gare de formation de Schaerbeek. L’atlas archéologique d’Evere fait également mention d’une source consacrée à Saint-Vincent. Saint-Vincent (607-677), abbé puis ermite, était originaire du Hainaut. A Neder-Over-Heembeek, il existe encore une source dédicacée à son fils, Saint-Landry, qui vers 675 érigera à Evere un oratoire en l’honneur de son père, à l’origine de l’église actuelle.

  • Le puits Saint-Servais (Schaerbeek)

    Cette source localisée sur la carte de Vandermaelen (1850-1854) donnait naissance à un petit ruisseau, le Saint-Servais, encore mentionné sur l’atlas des cours d’eau de 1882, et qui alimentait le Maelbeek. Il doit probablement son nom à l’église Saint-Servais toute proche, édifice religieux érigé au 13ème siècle. Saint Servais fut un des premiers évangélisateurs et évêques de nos régions, au 4ème siècle, à Tongres et Maastricht. Une très belle source lui est encore consacrée au sein de la cité néerlandaise, source que le saint aurait, selon la légende, fait jaillir à l’aide de sa crosse, miracle qu’il aurait aussi réitéré à Liège!

  • Source du ru Sainte-Elisabeth (Schaerbeek)

    Cette source est également mentionnée sur la carte de Vandermaelen (1850-1854), même si elle n’y est pas nommée explicitement, et le court ru qu’elle alimentait, le Sainte-Elisabeth (affluent du Maelbeek), est repris sur l’atlas des cours d’eau de 1882. Ce point d’eau devait se trouver au niveau du triangle délimité par les actuelles rues de Jérusalem, J. Brand et E. Laude. A Schaerbeek, une église est encore consacrée à cette sainte patronne.

  • Sources du Roodebeek/ruisseau Josaphat (Schaerbeek)

    Jadis, le Roodebeek (aussi dit ‘ruisseau Josaphat’) se formait à partir de deux ruisselets alimentés par des sources se situant dans l’ancien bois de Linthout. La première de ces sources sortait de terre au niveau de l’actuel square E. Plasky, tandis que la seconde sourdait au niveau de l’enclos des Fusillés, derrière la RTBF. Les deux rus se rejoignaient aux environs du terrain de tennis de l’avenue E. Cambier, au lieu autrefois dit ‘Kattepoel’, pour descendre sur une pente sinueuse et finalement se jeter dans le Maelbeek. Si la partie amont du ruisseau (et ses deux sources) a aujourd’hui disparu, une partie de son cours, alimenté par la source ‘Fontaine d’Amour’, s’écoule toujours dans le parc Josaphat. Notons que l’eau d’une de ces sources originelles enfouies alimenterait encore le collecteur d’eaux usées.
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  • Source du Leybeek - Doolofbeek (Forest)

    Ce cours d’eau prenait sa source à hauteur du croisement des actuelles avenues d’Uccle et Zaman. L’étang situé sur le site de la communauté française, avenue Van Volxem, constitue le seul élément encore visible de l’ancien tracé. Actuellement, un projet de localisation et de revalorisation de cette source est mené par la commune de Forest.

  • Source de l’IJsbakbeek (Forest)

    L’eau de cette source abondante qui sortait de terre à la rue de la Montagne (actuelle avenue Monte-Carlo) était jadis acheminée jusqu’au ‘Eysbac’, un bassin de collecte de ces eaux, (il y avait d’ailleurs un lavoir à cet endroit). Ensuite, via la rue du Curé, elle prenait la direction de l’Abbaye de Forest dont elle alimentait divers bâtiments. Avec la construction du chemin de fer, un pertuis fut aménagé pour que le ru puisse franchir ce nouvel obstacle, à hauteur de la gare de Forest-Est. Ce pertuis récolte encore les eaux de drainage du talus. A la sortie de ce passage, à l’angle de la rue de Liège et de la rue du Curé, une légère dépression végétalisée appelée ‘jardin de pluie’ sera prochainement aménagée pour recueillir ces eaux claires, où elles pourront s’infiltrer et alimenter la nappe phréatique.

  • Source du ‘Beukenberg’ (Forest)

    Cette source devait jadis se trouver au niveau du carrefour de l’avenue Rousseau avec l’artère du Beukenberg. Ces eaux alimentaient deux fontaines publiques: la fontaine Saint-Denis sur la place du même nom, et une fontaine située à la rue de l’Eau face aux anciens bains publics. Lorsque l’eau de source arrêta de s’écouler jusqu’à ces fontaines, elle fut remplacée par de l’eau de ville, qui continua d’alimenter celles-ci jusque dans les années 90. Actuellement, un projet de localisation et de revalorisation de cette source est conduit par la commune de Forest.

  • Fontaine Saint-Denis (Forest)

    Cette fontaine au parement de pierre présente sur la place Saint-Denis était autrefois alimentée en eau par des sources situées au pied du Beukenberg, au-delà du chemin de fer. Déjà mentionnée dans des textes au 14ème siècle sous le nom 'Sint-Denysborre', connue sous le nom de ‘Ijsborre’ au 17ème siècle, elle fournissait les habitants du village en eau potable. Par temps sec prolongé, il n’était pas rare que la fontaine se tarisse. A partir de 1718, suite à l’ajout d’une statuette représentant saint Benoît, la fontaine portera le nom de ce saint patron. En 1795, lors des troubles liés à la Révolution française, la statuette disparaitra du point d’eau et ce nouvel hydronyme sera abandonné. Le monument sera ensuite rebaptisé ‘fontaine Saint-Denis’, nom qui nous est resté jusqu’à aujourd’hui.

  • Source du Zandbeek (Forest)

    Cette source se situait entre l’actuelle rue du Bambou et l’avenue Haveskerke. Au 19ème siècle, un pertuis fut construit pour permettre au Zandbeek de passer sous le chemin de fer. Le ruisseau sinueux traversait ensuite un petit chapelet d’étangs entre la rue J.B. Baeck et l’avenue Stuart Merrill, avant de continuer son chemin vers le parc du Bempt. S’il confluait à l’origine avec le Geleytsbeek, un siphon lui permettant de passer sous celui-ci fut aménagé au niveau de la chaussée de Neerstalle. Dès lors, le Zandbeek n’alimentait plus le Geleytsbeek, mais s’écoulait directement jusqu’à la Senne. Si ce cours d’eau a aujourd’hui disparu, le pertuis et le siphon sont toujours existants. Actuellement, un projet de localisation et de revalorisation de sa source est conduit par la commune de Forest.

  • Source du Vossegatbeek (Forest)

    Ce petit ruisseau prenait sa source à hauteur de l’actuelle avenue du Val Fleuri, en amont de la gare d’Uccle Stalle, à l’angle de la rue Victor Allard. Un pertuis fut jadis aménagé pour qu’il franchisse le talus du chemin de fer. Le cours d’eau rejoignait ensuite le parc Jacques Brel qu’il traversait. Si aujourd’hui ce pertuis est partiellement obstrué, les étangs du parc Jacques Brel sont encore alimentés par des résurgences d’eaux souterraines. Le Vossegatbeek confluait avec le Zandbeek en bas de l’avenue Stuart Merill. Pour certains, de l’eau des sources de ce ru s’écoule encore dans les égouts du quartier.

  • Sources des Sapinières (Uccle)

    Ces trois sources situées l’une à côté de l’autre sont reprises sur la carte de Vandermaelen réalisée au milieu du 19ème siècle, où elles semblent donner naissance au Gaasbeek, un ruisseau qui existe toujours et qui conflue avec le Kinsenbeek à proximité du chemin du Puits, peu avant la réserve naturelle du Kriekenput. Il est vraisemblable qu’elles ont disparu dans les années 40 suite à l’aménagement du cimetière de Verrewinkel, qui combla une partie de la vallée. Elles devaient peut-être leur nom aux résineux qui avaient été plantés sur une parcelle appelée le Bremensbosch, ancienne propriété de la fondation Saint-Eloy puis de la ville de Bruxelles, qui sera finalement défrichée vers 1870.

  • Source, chapelle Hauwaert (Uccle)

    Pour certains il existait jadis une source sur la partie la plus en amont du vallon du Gaasbeek (aussi dit vallon du Tetteken Elst), le long de l’avenue Dolez face à la chapelle Notre-Dame de la Paix, aussi appelée chapelle Hauwaert (du nom d’un certain Pierre Hauwaert, garde forestier qui en 1760 rebâtit ce petit édifice religieux). Dans la revue Ucclensia parue en octobre 1975, nous pouvons lire: "La chapelle Hauwaert était autrefois appelée "Zierhaves kapel" (la chapelle qui garde le mal). Les gens souffrant de maux de dents ou affligés d'une plaie quelconque, y venaient la tête ou un membre entouré de linges. Après avoir fait oraison, ils enlevaient vivement leurs bandages, les frottaient contre leur mal, puis les liaient à l'un des sapins voisins après quoi, ils s'enfuyaient à toutes jambes en criant: "Haaft de pijn! Haaft de pijn!" ("Garde le mal! Garde le mal! " ). (…) La superstition l'emportait bel et bien sur le sentiment religieux et il n'est pas exclu que cette survivance du paganisme se soit manifestée, en des temps plus reculés, par l'attribution des mêmes vertus curatives à un arbre ou à une source. D'ailleurs n'en existait-il pas une à proximité de la chapelle que l'on a enfouie sous des mètres de terre il y a une dizaine d'années?" L’existence d’une source à proximité de la chapelle, au début du vallon du Gaasbeek (avant son remblaiement), à une centaine de mètres d’altitude, pourrait s’expliquer par la présence d’une couche d’argile sableuse relativement imperméable (l’asschien), qui lors de pluies soutenues se gorge d’eau et donne ainsi parfois naissance à des sources temporaires.

  • Source du Roosendael (Uccle)

    En contrebas du chemin menant à la ferme d’Uccle, dans le parc Fond’Roy, le Roybeek était aussi par le passé alimenté par la source du Roosendael. Celle-ci tirait probablement son nom du toponyme ‘Roosendaelbosch’ (‘bois du Val des Roses’ en français), dont la parcelle boisée qu’il désignait se trouvait à cet endroit. Cette source est reprise nommément sur la carte de Vandermaelen (1846-1854).

  • Source du ruisseau de Saint-Job (Uccle)

    Cette source se trouvait jadis au Vivier d’Oie et donnait naissance au ruisseau de Saint-Job aujourd’hui lui aussi disparu. Ce dernier rejoignait le Geleytsbeek au niveau du carrefour de la chaussée de Saint-Job avec l’avenue Dolhez.

  • Fontaine de Stalle (Uccle)

    On doit cette fontaine aujourd’hui disparue à Maître Jacques Bouton, un avocat qui la fit aménager vers 1650, en même temps que l’érection d’une grande demeure et d’un beau parc avec viviers, sur un terrain faisant face à la chapelle de Stalle (XVème siècle). L’eau jaillissait au centre d’un bassin de style baroque faisant 6,7m de diamètre sur 1,1m de profondeur, qui pouvait contenir presque 40.000 litres d’eau ! La source qui alimentait la fontaine, et dont l’eau était acheminée par une conduite souterraine, se trouvait probablement sur la hauteur, en bordure de l’actuelle avenue Gatti de Gamond, à quelques centaines de mètres. Deux siècles plus tard, en 1850, le domaine fut acquis par la famille Allard, qui conserva la fontaine en état. Le trop-plein de la fontaine de Stalle approvisionnait alors une fontaine publique accolée au mur du parc (face au numéro 66 de la rue de Stalle), à laquelle les habitants venaient encore puiser de l’eau dans les années 40.
    Au début des années 70, dans le parc du domaine laissé à l’abandon, ne subsistait plus de la belle fontaine de Stalle qu’une cuve cimentée dans laquelle gisait un tas de pierres taillées (à hauteur du numéro 62 de la rue de Stalle). Sur base de ces restes de pierres, un membre du Cercle d’histoire et d’archéologie d’Uccle réalisa un croquis de la fontaine telle qu’elle devait apparaître au temps de sa splendeur. En observant le dessin, on constate que celle-ci ressemblait très fortement à une autre fontaine bruxelloise, reconstituée il y a quelques années dans la cour d’honneur de l’ancien prieuré de Rouge-Cloître à Auderghem.

  • Source du Chat, Source Rouge (Uccle)

    Sur les cartes de Vandermaelen éditées au 19ème siècle, on remarque l’existence de deux sources, la source Rouge et la source du Chat, aujourd’hui englouties, à l’arrière de l’actuel hall sportif du collège Saint-Pierre (avenue Coghen). Elles alimentaient un affluent de l’Ukkelbeek qui s’écoulait vers le sud, entre l’avenue Coghen et la rue du Doyenné.

    La source Rouge pourrait tirer son nom de la couleur ferrugineuse de son eau, due à la présence de fer dans le sous-sol à cet endroit. Il existe d’ailleurs encore aujourd’hui, à proximité de cette source disparue, dans la cour d’une école primaire, une source présentant la même caractéristique. Quant à la source du Chat, elle doit probablement son qualificatif au hameau ou quartier dit du Chat qui se trouvait à quelques centaines de mètres du point d’eau. ‘Chat’ est en fait une traduction erronée du mot flamand ‘catte’, qui ne désignait pas un animal mais bien un lieu situé sur une hauteur, ce qui était le cas du hameau du ‘Chat’. De nos jours, dans ce quartier, le nom de cet ancien hameau est encore porté par une aire de jeu, une crèche,... et même un bistrot dont le tenancier ignore peut-être (ou pas ?) qu’au 15ème siècle, il y avait déjà une auberge portant ce nom, sous la forme flamande ‘De Catte’!

  • Source de l’Eglise (Uccle)

    Non loin de la source Rouge et de la source du Chat, au sud, on remarque sur la carte de Vandermaelen (1846-1854) la mention ‘Source de l’Eglise’, nom peut-être lié à l’église Saint-Pierre toute proche. Un peu plus bas sur cette même carte, à 500m et le long de la chaussée d’Alsemberg, trois sources, sans nom cette fois, sont encore dessinées.

  • Source de Boetendael (Uccle)

    Selon J.J. Jespers, le toponyme Boetendael signifierait ‘vallée des Pénitents’. Au milieu du 19ème siècle, Philippe Vandermaelen indique, sur la carte qui porte son nom, un point d’eau à cet endroit qu’il nomme ‘source de Boetendael’. Au 13ème siècle, un ermitage s’installera dans le vallon boisé de Boetendael, auquel succédera, au 15ème siècle, le couvent franciscain également dit de Boetendael. Celui-ci s’établira à proximité de sources afin de bénéficier d’une alimentation en eau pour ses divers besoins (étang, jardins, …), non loin du Sukkelweg. En 1798, le géomètre Derijcke mentionnera dans un inventaire, pour la partie sud du couvent, ‘un jet d'eau vive provenant d'une source qui se trouve dans ce lieu du côté nord’. Au début du 20ème siècle, dans une parcelle adjacente dominant la ferme Rose, une maison de plaisance appelée le château de La Ramée sera aménagée. Sur le domaine, les étangs seront alimentés par une source (la source du Boetendael ?) qui jaillissait alors au pied de la colline boisée qui dominait la propriété. Dans un article consacré au domaine de La Ramée, la revue Ucclensia (mai 1978) fait référence à cette source: "En terminant cette notice, sur cette propriété en voie de disparition, est-il besoin de rappeler l'existence d'une source en eau claire et limpide et dont les vertus étaient bien connues de la population d'Uccle. Elle était située en bas de la butte appelée parfois le Golgotha ou gibet qui surmontait l'entrée du chemin dit "Sukkelweg" de la misère et de la souffrance. Cette source jaillissait à la sortie d'une pierre, en ce coin de la propriété, dominé par ce petit mamelon boisé encore existant. L'accès en était toujours accordé à la population, qui y venait remplir soir et matin des cruches, les enfants y jouer, après avoir rempli leurs flacons de cette eau vivifiante. Mais cette source avait aussi sa légende. Au temps des Ducs de Bourgogne et de Philippe II, les condamnés à mort, après avoir, la corde au cou, parcouru les ruelles et sentiers du Boetendael et du Sukkelweg - chemins de la souffrance et de l'expiation -, étaient conduits à la source une dernière fois pour s'y désaltérer avant de subir courageusement leur supplice au haut de la butte." Des cartes IGN de 1873 et de 1904 reprennent encore un ruisselet qu’alimentait probablement la source, et qui s’écoulait en direction de la ferme Rose pour ensuite se jeter dans l’Ukkelbeek. Ce ruisselet disparaîtra suite à l’urbanisation du quartier, tout comme la source.

  • Sources de la Queue de Vache (Uccle)

    Dans sa partie amont, où il coule encore à l’air libre, le Linkebeek/Verrewinkelbeek traverse une zone humide, à un endroit où les anciennes cartes de Vandermaelen (19ème siècle) signalent la présence de sources sous le nom de Sources de la Queue de Vache. Celles-ci existent-elles encore?

  • Sources de la vallée du Coperbeek (Bruxelles)

    Le Coperbeek (‘ruisseau du Cuivre’ en français) prenait sa source dans le creux d’une dépression située au pied du palais du Coudenberg, juste à côté de la Porte de Coudenberg (une des 7 portes de la première enceinte), au niveau de l’actuel croisement de la rue de Brederode et de la rue de Namur. Le petit cours d’eau s’orientait ensuite vers le nord-ouest pour traverser un étang du palais, et se jetait finalement dans la Senne près de l’église Saint-Nicolas, dans le bas de la ville. Suite à des travaux de terrassement, le vallon sera comblé et la source et le cours d’eau disparaitront sous des tonnes de terre. Une partie du vallon subsiste toutefois, face au Palais Royal (au début du parc de Bruxelles), où l’on trouve d’ailleurs un petit bassin rectangulaire avec de l’eau. Dans un ouvrage publié en 2014 intitulé ’Le Palais de Coudenberg’, l’auteur mentionne l’existence de l’hydronyme ‘Coudenborre’ (‘source Froide’ en français), en référence probablement à une source qui devait se trouver sur le Coudenberg (‘Mont Froid’ en français). Si ce point d’eau a aujourd’hui disparu, une source portant ce nom existe toujours à Uccle, et une autre bellement aménagée à Lennik à l’ouest de Bruxelles.

    Plus bas dans la vallée, au niveau de l’actuelle rotonde de la galerie Ravenstein, avait été érigé au 15ème siècle un réservoir octogonal en pierre appelé le ‘Grote Pollepel’ (‘La Grande cuillère’ en français) aussi dit ‘Puits de la Grande Louche’. Ce réservoir était alimenté par de l’eau issue de la nappe phréatique, de sources et de puits adjacents. Il permettait d’alimenter une conduite qui acheminait l’eau vers des fontaines publiques. Il fut démonté dans les années 50, et remonté dans le jardin du Palais d’Egmont, où il est toujours visible.

  • Sources de la vallée du Smaelbeek (Bruxelles)

    Le Smaelbeek (littéralement le ‘ruisseau Etroit’), aussi appelé ‘Ruisbroeckbeek’, prenait également sa source à proximité de la Porte de Coudenberg, pour ensuite longer la rue de Ruisbroeck. A la fin du Moyen-Age, sur ce flanc oriental de la vallée de la Senne à l’aquifère riche en eau et traversé par le Smaelbeek, mais aussi par le Coperbeek et le Zavelbeek, les habitants de la ville de Bruxelles pouvaient compter sur 35 points d’eau (puits et sources) pour s’alimenter en eau potable. A partir de la fin du 13ème, un réseau d’adduction alimenté par des eaux de sources, de puits et de la nappe phréatique se mettra progressivement en place dans les trois vallée pour compléter ces points d’eau et alimenter de belles fontaines ouvragées situées dans le bas de la ville, dans le voisinage direct des lieux de pouvoir et de vie économique. Les trois réseaux convergeaient d’ailleurs au niveau de la Grand Place.

    Une source importante qui alimentait une conduite du réseau d’adduction de la vallée du Smaelbeek se trouvait à la rue de Ruisbroeck, où au début du 17ème siècle des Jésuites édifièrent un cloître, … et construisirent leur sacristie sur la source. La présence de cette eau de source sous le bâtiment lui causera d’ailleurs des problèmes de stabilité par la suite. Le réseau d’adduction de la vallée du Smaelbeek alimentait entre autres une fontaine située à la place Saint-Jean, et celle appuyée contre l’église Saint-Géry, longtemps consacrée au saint patron de la paroisse dont la statue ornait la fontaine. Détruite par les révolutionnaires français, la fontaine votive fut remplacée au début du 19ème siècle par une fontaine monumentale dominée par un obélisque (provenant de l’abbaye de de Grimbergen), que l’on peut toujours admirer dans les halles Saint-Géry.

  • Sources de la vallée du Zavelbeek (Bruxelles)

    Le Zavelbeek (‘ruisseau du Sablon’ en français) prenait sa source sur le haut du square du Petit Sablon … quasi à l’endroit où depuis 1879 trône l’imposante fontaine des Comtes d’Egmont et d’Hornes. Le toponyme ‘sablon’ fait référence à un sable très fin qui était extrait à cet endroit, dans des sablonnières. Le Zavelbeek passait ensuite devant l’église Notre-Dame du Sablon, avant de suivre la rue de Rollebeek (un nom que porta aussi le ruisseau), pour finalement se jeter dans la Senne au niveau de l’actuelle place Fontainas.

    Le petit réseau d’adduction de cette vallée (dont une partie existerait encore) alimenté entre autres par des sources, dont l’aqueduc principal passait sous l’actuelle place de Dinant, alimentait également plusieurs fontaines situées dans le bas de la ville. Parmi celles-ci, la célèbre fontaine Manneken-Pis, déjà citée en 1377 et qu’un document de 1452 mentionne aussi sous le nom de ‘Juliaenkensborre’ (‘source du Petit Julien’ en français). La petite statue en pierre du ‘ketje de Bruxelles’ sera remplacée par une statue en bronze en 1619. La conduite d’eau potable alimentait également quatre fontaines situées à l’arrière de l’hôtel de Ville de Bruxelles, et finalement la fontaine des Trois Pucelles (aussi dite des ‘Trois Déesses’) installée près du chœur de l’église Saint-Nicolas, et déjà mentionnée au 14ème siècle.

  • Source du Elsbeek, rue de la Source (Saint-Gilles)

    C’est dans le haut de la rue de la Source (aux environs du carrefour avec la rue Capouillet) que l’Elsbeek, ruisseau disparu qui se jetait jadis dans la Senne, prenait sa source. Le nom de cette rue aménagée vers1865 en rappelle d’ailleurs l’existence. D’autres sources alimentaient également le ruisseau au niveau de la place Louis Morichard.

  • Terrain de sources, place Louis Morichar (Saint-Gilles)

    Jadis de nombreuses sources parsemaient cette zone humide connue à l’origine sous le nom de ‘Bruckelijnsbosch’ et plus tard de ‘terrain des Sources’, aujourd’hui place Louis Morichar. Ces sources furent très tôt captées et acheminées via des conduites pour alimenter des couvents de la ville de Bruxelles, comme l’hôpital Saint-Pierre. Vers 1660, la ville de Bruxelles achètera le terrain au couvent des Riches-Claires, propriétaire des lieux, et y aménagera deux réservoirs et des canalisations afin de pourvoir en eau potable plusieurs fontaines publiques de la ville (fontaine du Sablon, fontaine de l’église de la Chapelle, …), des couvents ainsi que quelques demeures bourgeoises. L’exploitation de ces sources sera abandonnée au milieu du 19ème siècle, lorsque se mettra en place un réseau de distribution plus moderne. Actuellement, une réflexion s’est engagée afin de remettre en valeur l’eau présente dans le sous-sol de ce terrain situé dans la vallée du Elsbeek.

  • Source, porte de Hal (Saint-Gilles)

    Cette source qui jaillissait à proximité de la porte de Hal alimentait naguère une fontaine située à la rue Haute, appelée la ‘Fontaine de Charles-Quint’.

  • Fontaine Marcius / Martsborre (Anderlecht)

    Cette source est citée dans un texte d’Alphonse Wauters, un historien du 19ème siècle auteur de l’ouvrage ‘Histoire des environs de Bruxelles’. Selon lui, le point d’eau devait se trouver le long de l’antique route qui reliait Bruxelles à Lennik. Un autre auteur la situe au niveau du parc du Busselenberg, un autre encore au niveau du parc Astrid. Fontaine Marcius en français, Martsborre en néerlandais, Marci fons en latin, cet hydronyme ferait référence, toujours selon A. Wauters, au nom d’un ancien possesseur de sol d’origine romaine. Anderlecht fut en effet occupé par les Gallo-Romains durant l’Antiquité, qui y édifièrent au début de notre ère une villa gallo-romaine équipée de thermes. Ceux-ci étaient-ils alimentés en eau par la ‘Martsborre’, ou par une autre source ? Nous l’ignorons. La villa était située sur un promontoire, entre la vallée de la Senne et du Neerpedebeek, au lieu-dit ‘Champ de Sainte-Anne’. A l’occasion de fouilles archéologiques menées à la fin du 19ème siècle, une petite statuette en bronze représentant le dieu Mars fut retrouvée sur le site. De là à penser que notre fontaine aurait été consacrée au dieu de la guerre plutôt qu’à ce propriétaire terrien dénommé Marcius, il n’y a qu’un pas.

  • Sources, parc des Etangs (Anderlecht)

    Jusqu’à la fin des années 50, le Neerpedebeek traversait encore à cet endroit une vaste zone agricole partagée entre des champs et des prairies. Une carte IGN de 1939 nous montre qu’il y était alimenté par deux sources, qui devaient se trouver en bordure de l’actuelle avenue Marius Renard, à proximité du magasin Carrefour. Dans les années 60, un parc urbain bordé d’immeubles sera aménagé dans le fond de la vallée : le parc des Etangs, qui doit son nom aux viviers qui occupent une bonne partie de l’espace vert. C’est probablement à l’occasion de ces travaux que disparaitront nos deux sources. Mais celles-ci alimentent peut-être encore, via une canalisation souterraine, les étangs dont la transparence de l’eau indiquent en tout cas un apport régulier en eau claire.

  • La Cuypborre (Anderlecht)

    Cette source d’eau claire alimentait jadis un bel étang qui ceinturait le domaine dit du Petit Château, en bordure du Broekbeek au niveau de l’actuelle place du Droit. Déjà mentionné au XIVème siècle, le domaine campagnard passera, au cours des siècles, dans les mains de différentes familles. Vers la fin des années 1920, suite à l’extension du quartier dit des Minimes, cette belle propriété disparaîtra pour faire place à un grand immeuble à appartements. Toutefois, une partie du petit château, incrusté dans des constructions annexes, subsistera dans une cour intérieure située en contrebas de l’immeuble, tout comme la source alors confinée dans un puits, à côté du porche d’entrée du vieux manoir. En 1978, suite à la reconstruction de cet immeuble, la source et les restes du château disparaîtront définitivement.

  • Source Saint-Guidon (Anderlecht)

    Jusque dans les années 50, au bas du versant septentrional du Weeldenberg où s’écoulait jadis le Broeckbeek, des habitants du quartier et des pèlerins venaient encore puiser de l’eau à la célèbre fontaine Saint-Guidon située au croisement de la rue d’Erasme et de la rue de l’Institut. La légende rapporte que le saint patron de la commune d’Anderlecht (qui vécut autour de l’an 1000), à qui la fontaine était consacrée et dont la collégiale toute proche conserve les reliques, avait fait jaillir la source d’un coup de bâton. Un escalier de sept marches permettait d’accéder au point d’eau, qui était aussi ceinturé par un mur en briques probablement reconstruit en 1786. Au-dessus de la source se trouvait une pierre commémorative sur laquelle on pouvait lire l’inscription suivante: St Guido O. P. N. (Ora Pro Nobis) 1786. Cette eau au débit abondant et d’une pureté remarquable possédait, parait-il, des vertus miraculeuses à l’origine de nombreuses guérisons.

    En juillet 1954, le collège communal décidera pourtant de détruire l’édifice qui gênait vraisemblablement le passage des voitures. Une canalisation fut installée pour acheminer l’eau jusqu’à la clinique Sainte-Anne toute proche, où les pèlerins pouvaient encore accéder à la fontaine miraculeuse au niveau du porche d’entrée réservé aux ambulances. Notons que sainte Anne a souvent été associée aux sources et fontaines de nos régions.

    Dans les années 70, l’eau de l’aquifère alimentant la source sera polluée par différents travaux d’urbanisation (métro,...) qui bouleverseront le sous-sol de la colline. Après avoir prodigué ses bienfaits aux habitants et aux pèlerins de passage durant des siècles, la fontaine finira par disparaitre complètement du paysage anderlechtois. Aujourd’hui, l’eau de la source, enfouie sous la terre, est probablement envoyée dans le réseau d’égouts. Seule une taque ornée d’une étoile à huit branches, située au carrefour des deux voiries, rappelle encore son existence passée. Ne pourrait-on pas, à l’instar de ce qui se fait parfois dans d’autres villes, faire ressortir cette eau de terre pour qu’elle puisse à nouveau jaillir et s’écouler à l’air libre ? Quelques prières à saint Guidon seront peut-être aussi nécessaires pour qu’un tel projet puisse voir le jour dans un avenir pas trop lointain...

  • Source du Pippezijp (Anderlecht)

    Cette source au débit important se trouvait sur une hauteur dominant la vallée du Broeckbeek, à la frontière des communes d’Anderlecht et Dilbeek, entre les hameaux du Broeck et de Kaudenaerd. Son eau était riche en calcaire, le minéral se déposant sur la végétation présente dans le lit du ruisseau qu’elle alimentait pour former une croûte dure et blanchâtre appelée travertin. Le cours d’eau auquel la source avait aussi donné le nom était un affluent du Broeckbeek, lui-même affluent de la Senne près de Cureghem.

    La source du Pippezijp est déjà mentionnée dans un document du 13ème siècle. A cette époque, on la situe dans une pâture de la ferme d’Itterbeek qui occupe le fond de la vallée. Le domaine alors propriété des ducs de Brabant passera plus tard dans les mains des ducs de Bourgogne. Au milieu du 15ème siècle, le duc Philippe le Bon cèdera ‘sa fontaine de Pippenzijpe’ aux moines de la Chartreuse de Scheut. La source (aussi dite fontaine), alors ornée de pierres de taille imposantes, était voisine d’une chapelle dédiée à saint Bruno, fondateur de l’ordre des Chartreux (l’édifice sera détruit peu après la révolution française). En 1608, le duc d’Aumale obtiendra du prieur du monastère d’amener l’eau du Pippezijp jusqu’à son jardin à Anderlecht. Elle profitera également à d’autres au sein du village, notamment à un hôpital. Après avoir alimenté les habitants en eau durant des siècles, la source disparaitra dans les années 70 suite à la construction du ring, qui l’engloutira complètement. Si aujourd’hui des milliers d’automobilistes passent et repassent tous les jours au-dessus de ce point d’eau enfoui sous des tonnes de terre, son souvenir n’en a pas pour autant disparu. Une voirie toute proche à Anderlecht, la rue du Pippenzijpe, en rappelle l’existence passée, et sur la commune voisine de Dilbeek, cet ancien hydronyme est encore porté par une taverne, un groupe folklorique et un espace vert jouxtant le ring... au sein duquel il aurait peut-être été heureux de dévier l’eau de la source, afin qu’elle puisse continuer à s’écouler à l’air libre.

  • Source Sainte-Gertrude (Molenbeek-Saint-Jean)

    L’eau de cette source sortait de terre près de la nef droite de l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste (1597-1836), située non loin de l’église actuelle. Jusque vers 1912, époque à laquelle la source sera ensevelie, les fidèles venaient y puiser de l’eau. Ceux-ci attribuaient à cette eau des vertus quelque peu particulières, puisqu’ils l’utilisaient dans le but de protéger leur bétail des maladies et pour chasser les rats et les souris. Si la source fut consacrée à sainte Gertrude, fondatrice de l’abbaye de Nivelles au 7ème siècle, c’est parce que, selon la légende, la sainte, à l’occasion d’un passage à Molenbeek sur le terrain de la future église, aurait fait jaillir la source en frappant le sol au moyen de sa crosse d’abbesse. Au sein de la paroisse, le culte de sainte Gertrude s’est d’ailleurs perpétué jusqu’à nos jours.

  • Zone de sources (Laeken)

    "Pierre Van Nieuwenhuysen, l’auteur de Toponymie historique de Laeken, nous explique par gestes que le mot 'bron' (source en néerlandais) vient du mot indo-européen bh(e)re, dont découlent d’autres termes néerlandais comme « branden » (brûler) et 'bruisen' (bruire). (...) Il a découvert dans d’anciens registres paroissiaux que Laeken comptait plusieurs sources qui n’existent plus depuis longtemps. Parmi les hydronymes les plus évocateurs, citons la 'Borreken zonder gront' ou la 'Glaaskeborre', dont l’eau était probablement claire comme du cristal." (Source: traduction d’un article d’An Devroe, BRUZZ, 06/08/2014)

  • Source du Heyselbeek (Laeken)

    Cette source donnait naissance au Heyselbeek sur les hauteurs du hameau d’Osseghem, au niveau de l’actuel square Jean Palfyn, face au stade roi Baudouin (où devait jadis se trouver la ferme d’Osseghem). Son cours longeait ensuite les contreforts du plateau, où d’autres sources l’alimentaient encore. Déjà mentionné en 1312 sous le nom d’Hieselbeke, cet affluent du Molenbeek tirait son nom d’un autre hameau proche nommé Heyssel sur une carte du milieu du 19ème siècle, un toponyme germanique qui ferait référence à une pâture maigre ou à une colline. Peu avant l’Exposition universelle de 1935, la Ville de Bruxelles décida de renommer les terres originelles d’Osseghem par le topopnyme Heyzel, nom que porteront également le Palais des expositions et le stade construits à cette époque. Si le cours de l’Heyselbeek a finit par disparaitre complètement suite à l’urbanisation importante qu’à connu sa vallée aux 19ème et 20ème siècles, l’eau de sa source sourde toujours sous la terre pour alimenter inutilement les égouts. Ne pourrait-on pas à nouveau faire jaillir cette source à la lumière du jour, et permettre à son eau de s’écouler sur le square Jean Palfyn?

  • Source de l’étang du parc d’Osseghem (Laeken)

    Cette source donnait jadis naissance à un petit affluent du Heyselbeek (dont nous ignorons le nom), à côté du hameau d’Heyssel sur un site qui fut jadis propriété de l’abbaye d’Afflighem. Les moines s’y livrèrent à l’extraction de la pierre, se dont témoigne aujourd’hui encore le relief escarpé du parc d’Osseghem. Le toponyme ‘Osseghem’, très ancien, est d’origine germanique et proviendrait du nom d’une famille franque, les Ossa, qui étaient vraisemblablement établis dans la région. Dans le cadre de l’Exposition universelle de 1935, le site sera réaménagé pour devenir un parc dessiné selon les principes des jardins à l’anglaise (courbes sinueuses, vues pittoresques, …), avec un long étang remplissant le fond du vallon de ce petit affluent du Heyselbeek, et alimenté par la source de ce dernier. Aujourd’hui cette source, captée et détournée (vers l’égout ?), n’alimente malheureusement plus l’étang du parc d’Osseghem, dont le niveau d’eau a par conséquent fort baissé.

  • Ancienne source ‘Sainte-Agathe’ (Berchem-Saint-Agathe)

    Se trouvant actuellement à l’angle de la place de l’Eglise et de la rue de Grand-Bigard, la petite chapelle consacrée à la patronne locale, sainte Agathe (une martyre sicilienne ayant vécu au 3ème siècle ap. J.-C) fut à l’origine construite face à son emplacement actuel, vers 1720, et déplacée par la suite. Une source, parait-il, existait aussi à cet endroit, et l’eau sortant de terre était utilisée pour baptiser les enfants. Sur la place de l’Eglise toujours, la brasserie de La Couronne produisit de la bière jusqu’au milieu du siècle passé, en utilisant l’eau des sources des lieux.

  • Mariënborre (Neder-Over-Heembeek)

    Au sein de la petite cité-jardin du Val Maria, construite entre 1955 et 1959 sur le terrain d’une ancienne carrière, une rue de moins de 300 m de long porte le nom de ‘Mariënborre’. Tout comme la cité, on peut supposer que le nom donné à la voirie provienne d’un toponyme préexistant à cet endroit, qui ici ferait référence à une source (‘borre’ signifiant ‘source’ en néerlandais) consacrée à une certaine Marie, peut-être la mère du Christ.

  • Source (Neder-Over-Heembeek)

    Cette source située près du croisement de la rue du Wimpelberg avec la rue du Craetveld est désormais voûtée, et son eau s’en va à l’égout. Pourtant, la source était encore utilisée au 20ème siècle par les habitants de cette partie de la vallée du Heembeek, qui y puisaient de l’eau et dont le bétail venait s’y désaltérer.

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