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Ce texte est une version abrégée et traduite d’un article de Kris Hendrickx, publié par BRUZZ:
“Kanaalzone krijgt vergroeningskuur”, 14/11/2023.
La zone du canal est trop peu verdurisée et est donc particulièrement sensible aux vagues de chaleur.
C’est pourquoi la Région de Bruxelles-Capitale accélère la végétalisation de cet axe: lancé en 2022, le projet prévoit d’ajouter 14 000 arbres et arbustes d’ici 2026. Le plan comprend également la déminéralisation de différents endroits le long du canal.
Des vagues de chaleur plus intenses pendant l’été et des précipitations plus extrêmes: voilà des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes auxquels nous sommes confrontés ces dernières années. Cette tendance ne fera que s'accentuer dans les années à venir. En ville, c’est surtout la chaleur qui est un problème croissant: les nuits d'été sont jusqu'à dix degrés plus chaudes en ville que dans la campagne environnante, ce qui entraîne des problèmes de santé et même des décès précoces liés à la chaleur. Un coup d'œil à la carte des ilots de chaleur de Bruxelles montre que la situation est la plus grave dans la zone du canal, qui est très densément bâtie et comporte peu d'espaces verts.
Quatre terrains de football
La Région bruxelloise passe donc à la vitesse supérieure en matière de verdurisation de la zone du canal et ses alentours. Entre 2022 et 2026, 14.000 arbres et arbustes seront ajoutés dans cette zone, selon les chiffres recueillis par BRUZZ. En outre, 30.000 mètres carrés seront déminéralisés, soit trois hectares ou plus de quatre terrains de football.
Il s'agit de projets de Bruxelles Mobilité, de Bruxelles Environnement et du Port, des organismes qui relèvent des compétences des ministres Elke Van den Brandt (Groen) et Alain Maron (Ecolo). A ces projets bruxellois s’ajoutent des projets de végétalisation de la zone du canal à l’initiative du fonds d'investissement fédéral Beliris. Il s'agit notamment de la remise à ciel ouvert de la Senne dans le parc Maximilien (Max-sur-Senne), dont les travaux devraient débuter en 2025. Enfin, le développement du quartier de Biestebroek le long du canal à Anderlecht devrait contribuer, lui aussi, à la verdurisation de la zone du canal mais les détails de ce plan ne sont pas encore connus.
Les efforts de déminéralisation les plus importants se déploieront principalement à l'extérieur du centre déjà densément bâti. Par exemple, le long de l'avenue des Croix du Feu, la chaussée sera enlevée sur une surface de 15 000 mètres carrés, au nord du domaine royal. Les travaux auront lieu à l'automne 2025. Le long de la chaussée de Vilvorde - la rive du canal au nord du domaine royal - 2 600 mètres carrés de chaussée ont déjà été enlevés et pas moins de 8 500 arbres et arbustes ont été ajoutés. Le long de l’avenue de Vilvorde, du côté est du canal, 5 000 arbres supplémentaires seront également plantés sur la berme centrale actuellement dépourvue de plantes.
Tamponner l'eau de pluie
Plus près du centre-ville, le parc Beco, entre le square Sainctelette et la place des Armateurs, est un autre projet de déminéralisation, pour une surface de 10 000 mètres carrés. Depuis l’été 2023, le parc est déjà partiellement ouvert. Dans le pentagone, une série d’autres projets de débitumisation, souvent de moindre envergure, devront bientôt voir le jour. (...)
Elke Van den Brandt souligne que le plan de verdurisation n'est que le début d'un rattrapage nécessaire. "Les arbres jouent un rôle clé dans la ville: ils purifient l'air, produisent de l'oxygène, absorbent le CO2 et, en été, un seul arbre a le même effet rafraîchissant que cinq climatiseurs. Plus de verdure contribue également à une meilleure qualité de vie: quelques arbres, plantes ou pelouses où l'on peut jouer ou s'asseoir, permettent à nos quartiers de s’apaiser, améliorant ainsi la qualité de vie de toutes les générations."
Simon De Muynck, coordinateur du Centre d'écologie urbaine, estime qu’à Bruxelles, il manque une vision à plus long terme: "Il faut aussi se demander combien d'espaces seront bâtis dans les prochaines années, ce qui annulera la désimperméabilisation de l'espace public. Au cours des dernières décennies, nous avons minéralisé la Région à un rythme très élevé. A d'autres endroits, on impose de plus en plus souvent des limites au niveau de la minéralisation du sol. C'est notamment le cas en Wallonie, suite aux graves inondations. C'est une discussion que j'entends à peine à Bruxelles, mais qui est nécessaire."
Lire l'article complet (en néerlandais) à l'adresse suivante:
www.bruzz.be/milieu/kanaalzone-krijgt-vergroeningskuur-2023-11-14
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