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Fin octobre 2022, des membres du Comité des usagers de l'eau et de Brupartners ont visité l'usine à coques de VIVAQUA à Anderlecht dans le cadre de leur rôle consultatif sur les grands thèmes de l'eau dans la Région de Bruxelles-Capitale. Les coques fabriquées par VIVAQUA sont utilisées pour rénover le réseau d'égouts de Bruxelles.
Le Comité des usagers de l’eau et Brupartners
En 2014, le gouvernement bruxellois a décidé de mettre en place une politique de l'eau coordonnée et efficace pour la capitale. La création du 'Comité des utilisateurs d'eau' (CUE) fait partie de cette décision. Le comité émet essentiellement des avis sur toutes les questions relatives à la politique de l'eau et au prix de l'eau potable. Il est composé des membres du Conseil d’Environnement et de 5 personnes supplémentaires de différents rangs dont un collaborateur de Coordination Senne.
Brupartners (anciennement: le Conseil Economique et Social de la Région de Bruxelles-Capitale) a pour mission principale d'assurer le dialogue social entre les partenaires sociaux et le gouvernement et de formuler, de sa propre initiative ou à la demande du gouvernement, des avis ou des contributions sur les questions relevant des compétences de la Région: économie, emploi, environnement, logement, diversité, mobilité, etc. qui ont un impact sur la vie économique et sociale de la Région.
Visite de l’usine à coques de VIVAQUA
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| Photos © CWG - CUE |
Les coques fabriquées par VIVAQUA sont utilisées pour rénover le réseau d’égouts de la capitale, dont une partie importante date du 19e siècle. En 2015, VIVAQUA a identifié plus de 100 km d’égouts nécessitant une rénovation: il est clair que démanteler ces sections et les remplacer par des tuyaux entièrement nouveaux serait pratiquement impossible. S’il existe différentes techniques alternatives, la plus efficace au regard de la situation bruxelloise est celle de l'intubation, qui consiste à remplacer les égouts endommagés depuis l'intérieur. Ce processus garantit un impact limité à la surface de la rue: au lieu de devoir s’y prendre à toute la rue, il suffit en effet d’une simple ouverture qui donne accès à la section du réseau d'égouts à rénover, par laquelle les nouvelles coques sont insérées dans les tuyaux d'évacuation existants. L’impact environnemental du processus de fabrication des coques (composées pour 30% de résine de polyester, 30% de fibre de verre et 40% de sable) est par ailleurs relativement faible, alors que les coques ont une durée de vie de minimum 70 ans.
L’usine à coques de VIVAQUA est une première en Belgique et dans les pays avoisinants. Avant la construction de l'usine, opérationnelle depuis septembre 2020, VIVAQUA dépendait d’un petit nombre d'entreprises situées en Pologne et en Afrique du Nord pour l’importation de ses coques. La collaboration avec ces entreprises, qui détenaient un quasi-monopole sur le marché, impliquait des prix relativement élevés mais causait également des problèmes logistiques, avec des délais de livraison longs et incertains. Ces entreprises exigeaient des commandes de grande quantité incompatibles avec le travail sur mesure et entraînant des difficultés de stockage. En outre, VIVAQUA ne disposait que de peu de vision sur la durabilité des processus de production, et le transport des coques vers Bruxelles impliquait des émissions élevées de CO2. Pour remédier à ces problèmes, VIVAQUA a pris l’ambitieuse décision de fabriquer localement ses propres coques nécessaires à la rénovation du réseau d’égouts de la capitale.
Quelques 5 millions d'euros ont ainsi été investis pour la construction de l'usine, qui a été érigée sur une partie du parking du site technique de VIVAQUA entre la rue de Birmingham et le canal. L'usine produit 5 à 7 km de coques par an, en utilisant différents moules adaptés au réseau d'égouts bruxellois. VIVAQUA est donc assuré de produire ses propres coques pendant au moins 20 ans, puisque l’inventorisation des égouts est encore en cours.
Cette relocalisation d'une activité industrielle sur le territoire bruxellois peut donc être qualifiée de 'win-win' pour VIVAQUA: la production locale des coques permet une grande maîtrise des facteurs extérieurs (prix, délais de livraison, etc.) et réduit de 60% les émissions de CO2 en termes de transport. Si, à l'avenir, les matières premières pouvaient provenir d'acteurs belges, cette réduction pourrait atteindre 90%. Enfin, la construction de cette usine à coques a permis de créer de nombreux emplois à Bruxelles, tout en respectant les conditions de travail applicables en Belgique.
Secrétariat du Comité des usagers de l’eau
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