groupe de travail
et partenaire
d'Escaut sans Frontières-
Grenzeloze Schelde
asbl/vzw
 
JOURNAL de la SENNE 16
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Selon le 'Bekkensecretariaat Dijle-Zenne', les cours d’eau doivent être aménagés et gérés de la manière la plus naturelle possible.

Les ‘Bekkensecretariaten’ jouent un rôle important dans l'approche intégrée de la politique de l'eau. Celle-ci peut s’organiser via des consultations par zones, autour de petits problèmes ou d’opportunités, ou mieux encore en lançant un projet global sur une région précise dans laquelle les différents aspects de l'eau sont abordés de manière intégrée. Les différents services et organisations qui peuvent y jouer un rôle positif sont ensuite invités à s’asseoir autour de la table pour élaborer et mettre en œuvre un programme d’actions concrètes. Ces projets intégrés doivent accorder une attention suffisante à l'aspect ‘de l'espace pour l'eau’. Surtout dans le contexte du changement climatique annoncé, il est important que les cours d'eau reçoivent suffisamment d’espace pour se développer dans des systèmes naturels et résistants, face à la pression croissante du logement, de l'industrie et de l'agriculture.

La qualité écologique de la plupart des rivières de la partie flamande du bassin de la Senne n'est pas bonne. Ceci est principalement dû à la mauvaise qualité de l'eau, mais aussi à de nombreuses interventions structurelles passées: voûtements, déplacement des embouchures, cours d'eau redressés et canalisés, etc.

Pourtant, le bassin de la Senne possède encore quelques beaux joyaux. Par exemple, la qualité des sources dans le bois de Halle est particulièrement bonne. On y trouve quelques espèces rares, comme la lamproie et le chabot. En outre, de nombreuses sections du bassin de la Senne ont une valeur à haut potentiel. Par exemple, la partie de Senne à Beersel, le dédoublement de la Senne à hauteur de Zemst, la partie supérieure de la Trawool et de la Woluwe et plusieurs affluents du Zuunbeek possèdent encore des éléments structuraux de grande valeur. Une amélioration significative de la qualité de l'eau permettrait leur transformation en zones de grande valeur écologique.

Une eau de qualité est une condition préalable importante pour restaurer un certain nombre de valeurs naturelles jugées comme perdues, mais aussi pour maximiser le rendement des projets de réhabilitation de la structure (comme la suppression des obstacles à la migration des poissons, la correction des méandres, ...).

La qualité de l’eau dans le bassin de la Senne s’est fortement améliorée, entre autres, grâce à quelques nouvelles stations d'épuration importantes. Afin d’atteindre une bonne qualité d’eau, des efforts supplémentaires sont nécessaires. Il est crucial de continuer à étendre et optimiser l’infrastructure d’assainissement. Une grande partie des eaux usées domestiques en provenance du ‘Pajottenland’ est rejetée non épurée dans le Zuunbeek et dans la nappe phréatique. Il est très important de séparer les eaux usées des eaux pluviales et de stocker ces dernières à la source. Ceci garantit des débordements moins fréquents, permet que les eaux usées arrivent moins diluées à la station d’épuration et contribue à l’alimentation des nappes phréatiques.

En plus des efforts liés à la séparation et à l’épuration des eaux, les cours d’eau doivent être aménagés et gérés de la manière la plus naturelle possible. Ceci afin d’obtenir une bonne qualité de l’eau mais aussi pour maintenir cette qualité à long terme.

La capacité d’auto-épuration d’un cours d’eau à méandres avec beaucoup de végétation et des rives naturelles est toujours plus grande que celle d’un trajet droit sans aucune plante aquatique. La pollution importante du fond des rivières (e.a. dans la Senne en aval de Bruxelles) pourrait faire obstacle à une amélioration significative de la qualité de l’eau. Le dragage des sédiments pollués n'est véritablement utile que si l'approvisionnement en eau épurée est garanti et l’apport de boues évité au maximum. Dans les zones vallonnées et rurales autour de Bruxelles, une grande partie des sédiments qui arrive dans les cours d'eau provient des terres agricoles sensibles à l'érosion. La plupart des communes flamandes qui ont des zones d’érosion sur leur territoire, ont entretemps élaboré un plan de lutte contre celle-ci. Le défi est maintenant d'accélérer la mise en œuvre de ces plans. L'expérience nous enseigne que la construction de barrages, de bandes enherbées et de zones de stockage peut sensiblement réduire l’apport de sédiments, d'engrais et de pesticides vers les cours d'eau à court terme. Cela signifie qu’il y a encore du travail pour quelques décennies, mais l’amélioration va se poursuivre progressivement.

Merci à Tom De Bie, responsable planning au Bekkensecretariaat Dijle-Zenne

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Natuurpunt Asse, un stimulateur cardiaque pour le Molenbeek & le Maelbeek

L’asbl Natuurpunt Asse agit comme stimulateur cardiaque dans le projet lié au Molenbeek & au Maelbeek. Ce projet relie un certain nombre d’espaces naturels en Flandre au parc Baudouin à Bruxelles. Le 'fil bleu' du projet se situe à Zellik (Asse), à hauteur de la frontière avec Bruxelles, à l’endroit où Molenbeek et Maelbeek se rejoignent.

Une bonne qualité de l'eau est primordiale pour la protection des espèces.
Nous faisons par exemple un suivi annuel de trois sortes de tritons: le triton alpestre, le triton palmé et le triton ponctué. Parmi celles-ci, c’est le triton palmé qui est le plus sensible à la qualité de l'eau. En plus des tritons, la population de crapauds communs et de grenouilles rousses est importante. Ce sont des espèces typiques des bords de cours d’eau et elles constituent un chainon important dans la chaîne alimentaire qui servira à la couleuvre à collier, une espèce dont la population est en augmentation dans la région.

Malgré l'amélioration du débit du Molenbeek, les travaux d’Aquafin en région flamande (séparation des eaux usées et des eaux de pluie dans le bassin versant du Maelbeek), et la dérivation que Bruxelles Environnement a effectuée sur le Molenbeek (pour éviter le ruissellement prématuré de l'eau dans le collecteur d'égouts), il y a encore du travail pour améliorer la qualité de l'eau (décharges privées en provenance de particuliers mais aussi de certaines entreprises). Le Martin-pêcheur qui a été signalé dans la région aurait ainsi plus d'occasions pour se reproduire.


Une solution d’urgence est nécessaire pour mettre fin au problème d'érosion dans le triangle formé par le Ring R0, la ligne de chemin de fer Bruxelles-Dendermonde et le bois du Laerbeek. Quand il pleut, le limon et l’engrais des vastes champs (fertilisés) sont emportés vers le Laerbeek, qui ensuite se jette dans le Molenbeek. L'excellent travail réalisé dans les marais de Ganshoren par Bruxelles Environnement pour améliorer la gestion de l'eau à la fois quantitativement et qualitativement, mérite pourtant encore une solution urgente 'à la source du mal', à savoir l’apport d’eau eutrophisée amenée par le Laerbeek.

La solution est connue: la création d'une zone tampon résistant à l’érosion, le long du bois du Laerbeek. Sa mise en œuvre nécessite un accord de coopération urgent entre les autorités compétentes des deux régions! En plus des arguments liés à la faune déjà cités plus haut, il s’agit ici d'une nécessité très urgente d’améliorer les conditions abiotiques actuelles pour que l’amélioration de la biodiversité profite aussi à la flore de cette zone.

Erik Meerschaut, administrateur à l’asbl Natuurpunt Asse.

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Le ‘Regionaal Landschap’ travaille au projet triennal
‘Oxygène pour la vallée de la Senne‘


Dans la vallée de la Senne entre la Wallonie et Bruxelles, la Senne sort régulièrement de son lit. Avec l’augmentation des précipitations, la situation ne va pas s’améliorer si aucune mesure n’est prise. Dans la cadre du projet triennal ‘Oxygène pour la vallée de la Senne‘, nous travaillons avec nos partenaires provinciaux et communaux flamands à des solutions pour une meilleure maîtrise de la quantité d'eau. La Senne a besoin d'espace où l'excédent d'eau peut être accumulé lors de fortes pluie. En région flamande, nous travaillons en collaboration avec la Vlaamse Milieu Maatschappij (gestionnaire flamand de l’environnement et des cours d’eau) pour trouver de possibles zones inondables dans cette vallée de la Senne très urbanisée.

La Vlaamse Land Maatschappij (Société flamande terrienne) sensibilise les agriculteurs à la lutte contre l’érosion des terres agricoles, afin que l’eau soit davantage maintenue en place et que les sites reprennent leur fonction d’éponge.

Dans le processus de planification provincial d’aménagement du territoire de Halle, nous recommandons de prendre suffisamment en compte ‘l'eau’. Au nord de Lembeek, nous préconisons la zone de la Petite Senne, un ancien méandre de Senne, comme zone tampon.


Nous suggérons aux communes de mettre fin à l'imperméabilisation des sols. C'est en partie à cause des revêtements supplémentaires des bâtiments, infrastructures, parkings, allées, etc., que l'eau de pluie ne peut plus trouver son chemin vers le sous-sol et est directement déversée dans les égouts. Dans leurs projets, nous leur demandons de créer le plus possible de zones de stockage naturelles, d’utiliser des trottoirs semi-perméables et de promouvoir les toitures vertes. Nous espérons que de telles initiatives sensibiliseront davantage de citoyens qui, à leur tour, seront désireux de contribuer à une meilleure gestion de l'eau.

Les particuliers peuvent également prendre contact avec Regionaal Landschap Pajottenland Zennevallei pour la construction de mares, en priorité dans la vallée de la Senne.

Marleen Maldeghem, coordinatrice de projet Senne au Regionaal Landschap Pajottenland &
Zennevallei
.


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Selon Bral les cours d’eau ont une place à gagner dans le tissu urbain

Bral (Brusselse Raad voor het Leefmilieu) est une association pour la ville et l'environnement qui aborde de nombreux thèmes, entre autres l’eau, mais elle ne fait pas partie de nos priorités. Bral se préoccupe davantage de la planification urbaine, de la mobilité, de la qualité de l’air, des espaces verts dans la ville, ...

Du point de vue du développement urbanistique, les cours d’eau ont également une place à gagner dans le tissu urbain, ne fût-ce que pour restructurer la ville, et rendre à nouveau visible le lien historique entre les quartiers et la structure de la vallée. De plus, les cours d’eau sont des lieux où les gens peuvent à nouveau entrer en contact avec la nature et ils offrent une place à la biodiversité. L’eau amène aussi de la fraicheur en été, un élément qui sera d’autant plus précieux avec le changement climatique annoncé.





La condition préalable à la réouverture des ruisseaux et des rivières, c’est que la qualité de l’eau soit suffisante. Il ne faut pas non plus négliger la quantité d’eau car certains cours d’eau sont taris ou menacés par l'écoulement de l'eau de pluie vers les égouts.

Bral ne prend pas ou peu d’actions directes pour améliorer la qualité de l’eau. Mais l’eau n’est pas absente de notre travail pour autant, ce thème est fréquemment abordé en collaboration avec Coordination Senne . Nous avons d’ailleurs organisé ensemble un brainstorming autour de ce que la Senne évoque dans le cadre du projet ‘ParcAnspachPark’. Nous travaillons également en étroite collaboration avec Coordination Senne, Natuurpunt et Natagora pour faire du canal un corridor écologique. Nous plaidons pour un réseau vert et bleu important et demandons une approche interrégionale des connexions écologiques transfrontalières.

Piet Van Meerbeek, collaborateur Environnement et Participation à l'asbl Bral.

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Natagora Bruxelles soutient les entreprises favorisant la biodiversité
en bordure du canal


Natagora Bruxelles avec la création du Groupe de Travail 'Senne-canal' a voulu souligner l’importance que les cours d’eau représentent en termes de biodiversité et pour la valorisation de la nature. Notre vision est celle de la recherche du dialogue constructif avec les différents acteurs impliqués et intéressés par la gestion de la zone canal: riverains, associations, entreprises et institutions politiques. Ceci dans le but de sensibiliser à une approche plus réfléchie par rapport à la nature et qui convienne à tout le monde.

Ceci dit, nous ne sommes pas une association active sur l'eau mais aux alentours de l'eau. Les actions que nous visons traitent de la vie autour du canal, mais pas de la qualité de l'eau.

Par contre, on peut dire que la qualité de l'eau du bassin est importante pour nous parce qu’elle conditionne l'existence d'espèces telles que les poissons via les propriétés de leur habitat, et les insectes via les propriétés de l'habitat de leur développement. Ceci influence donc indirectement les espèces qui s'en nourrissent telles que les chauves-souris et les oiseaux.

Dans l’idée du Groupe de Travail ‘Senne-canal’ de promouvoir le canal comme corridor écologique, favorisant la biodiversité qui y est associée, il y a plusieurs activités qui nous intéressent: montrer des exemples concrets d’action simples rentables même économiquement; organiser des excursions dans la nature insoupçonnée; organiser un concours photo de la zone du canal. Il est donc primordial que les espèces dépendantes de la qualité de l'eau soient préservées pour l'équilibre écologique.

Ferdinando Buzzo, Coordinateur du Groupe de Travail ‘Senne-canal’ chez Natagora Bruxelles

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L’assainissement du Vogelzangbeek pour une amélioration
de la qualité de l’eau de la Senne


Comme association naturaliste CCN Vogelzang CBN estime que la qualité de l’eau de la Senne et de ses affluents doit permettre aux espèces naturelles de reprendre possession de leur habitat dès que possible.

L’assainissement complet de tous les affluents de la Senne et en particulier du Vogelzangbeek, qui borde un site classé de 25ha (dont 13ha sont agréés comme Réserve Naturelle), contribuera de façon significative à une augmentation de la biodiversité et à une amélioration de la qualité de l’eau dans la Senne même. L’assainissement de la Senne est utopique si les affluents continuent à amener des eaux polluées vers la rivière.

Afin d’améliorer la qualité de l’eau dans le bassin de la Senne, nous sensibilisons les autorités et le public pour: cesser de déverser des eaux usées dans les cours d’eau et ceci dès la source jusqu’à la confluence en aval, réhabiliter les cours d’eau en protégeant également leurs rives et les zones adjacentes, restaurer les rives et prévoir des zones tampons permettant une évolution naturelle des cours d’eau et constituant un barrage contre les résidus agricoles et industriels (pesticides, fumier, lisier et autres engrais chimiques,...).





Peter Vanbellinghen, président de l’association CCN Vogelzang CBN.

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Retrouver la vie dans nos rivières, telle est la devise
du Contrat de Rivière Senne!


Le Contrat de Rivière consiste à rassembler autour d’une même table tous les acteurs concernés par l’eau d’un bassin hydrographique. Ces acteurs ont pour objectif de mettre sur pied un Programme d’Actions pour restaurer, protéger et valoriser les ressources en eau (rivières, nappes souterraines, étangs, etc…) d’un bassin aux travers de différentes actions qu’ils s’engagent à réaliser sur 3 ans.

Concernant la qualité de l’eau, force est de constater que la qualité biologique et physico-chimique des cours d’eau du bassin de la Senne en Wallonie est encore considérée comme 'mauvaise' à l’exception de l’ancien canal Charleroi-Bruxelles. Cependant, cette situation s’améliore au fil des ans grâce aux actions des différents acteurs en la matière: les communes et les intercommunales avec l’égouttage, la pose des collecteurs et la réalisation des stations d’épuration, l’enlèvement des déchets par les gestionnaires des cours d’eau, la lutte contre les érosions dues au bétail (suspension de sédiments dans l’eau et déjections animales) par les gestionnaires et agriculteurs, etc.
Les mesures de qualité de l’eau sont développées par le Service Public de Wallonie afin d’avoir une meilleure connaissance de nos cours d’eau. Le Contrat de Rivière Senne mène également une campagne d’indices biotiques sur différents affluents de la Senne.

Parallèlement, un gros travail de sensibilisation est réalisé auprès des citoyens, pour rappeler la présence des cours d’eau, leur fonctionnement, leur fragilité, les causes de pollution ainsi que les bons gestes à adopter pour les préserver dans l’intérêt de tous. L’accent est mis sur la responsabilité de tous les secteurs dans la dégradation de nos eaux, dans ce cadre les actions sont menées à tous les niveaux par les partenaires du Contrat de Rivière et sa Cellule de Coordination.

Toutes ces actions s’intègrent au cadre européen défini par la Directive Cadre sur l’Eau. L’amélioration de nos eaux ne pourra se faire qu’au travers d’une démarche intégrée impliquant tous les acteurs concernés par un même bassin. Il va de soi que l’amélioration de la qualité de l’eau est très importante pour un Contrat de Rivière rassemblant tous les acteurs 'de l’eau' (pêcheurs, gestionnaires de cours d’eau, amoureux de la nature...): retrouver la vie dans nos rivières, telle est la devise du Contrat du Rivière!

Carole Van Roy, coordinatrice du Contrat de Rivière Senne

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Influencer les décisions politiques tout en accompagnant les acteurs locaux:
le rôle charnière d'Inter-Environnement Wallonie


Inter-Environnement Wallonie demande depuis longtemps que l'eau retrouve la place qu'elle mérite: à la fois écosystème et élément paysager. Or les eaux wallonnes vont mal et la Senne est un cas emblématique. Elle est soumise à la fois aux pressions de l'urbanisation, de l'industrialisation et des dérives agricoles. Résultat: une eau de mauvaise qualité dont les perspectives d'évolution à court terme ne sont pas réjouissantes, et des problèmes récurrents d'inondation. Ce constat amer n'est pas issu d'une utopie écologiste, mais d'une triste réalité qui ressort des plans wallons de gestion de l'eau soumis à enquête publique en 2012.

Cette enquête publique a aussi permis à Inter-Environnement Wallonie d'entendre les associations actives sur le thème de l'eau et de rassembler leurs propositions pour une eau plus propre: il reste du travail, mais il est possible d'avancer si la volonté politique y est. Par exemple, l'agriculture a un impact important sur la qualité de l'eau: engrais, pesticides mais aussi sols érodés dont les boues engorgent les rivières...
Le modèle agricole conventionnel montre ses limites: les pesticides et autres produits chimiques sont présents dans les eaux de surface et de plus en plus dans les eaux souterraines (que nous buvons), l'azote et le phosphore eutrophisent les eaux et diminuent la biodiversité qu'elles abritent. Passer à un modèle plus respectueux, y compris envers les producteurs, demandera un travail à la fois politique et de terrain, pour accompagner ce changement. C'est ce rôle de charnière qu'IEW veut jouer en matière de qualité des eaux: influencer les décisions politiques tout en accompagnant les acteurs locaux, pour arriver ensemble à des eaux propres et proches des hommes.

Karine Thollier, chargée de mission ‘eau, sol, déchets’ à la Fédération Inter-Environnement Wallonie

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