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d'Escaut sans Frontières-
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JOURNAL de la SENNE 13 (-> retour vers le sommaire)

Améliorer les mesures d'anticipation pendant la phase d'alerte et
les moments de crise

Améliorer l'accès à des données chiffrées précises sur le niveau et le débit des eaux et les prévisions météorologiques pour l'ensemble du bassin de la Senne permettrait d'améliorer les réactions et la gestion durant les phases d'alerte et les moments de crise.
Comme écrit plus haut, le risque d'inondations avait en fait été annoncé plusieurs jours à l'avance.
Dans de telles circonstances, une série de mesures peuvent être prises à temps pour restreindre les inondations ou leur gravité.
Durant la phase d'alarme, une mesure intéressante consisterait à arrêter la navigation au moment opportun et à faire baisser le niveau des eaux dans certains biefs (voire tous) en laissant couler un maximum d'eau par les barrages. Cette mesure permettrait de créer une capacité de stockage supplémentaire au cas où à un certain moment, la quantité d'eau à évacuer deviendrait trop importante pour être relâchée par les barrages sans provoquer d'inondation.

D’après les rapports sur les actions des gestionnaires des voies navigables du canal pendant la période de crise des 14 et 15 novembre 2010, il semblerait que l’écluse de Zemst ait utilisé la technique de ‘faux’ éclusages (= éclusage sans passage d’un bateau) qui a permis une évacuation d’eau supplémentaire importante.

Le rapport des éclusiers de la zone entre Lembeek et Molenbeek révèlerait que les bypass et barrages ont bien été utilisés au maximum de leur capacité pour évacuer l’eau dans la période qui a précédé le débordement du canal dans la région entre Tubize et Anderlcht. Mais la technique de ‘faux éclusages’ n’aurait pas été utilisée pour les écluses de Lembeek, Halle, Lot, Ruisbroek, Anderlecht en Molenbeek, ni pendant la période des inondations, ni pendant la période qui les a précédées. Des précisions à ce sujet seraient intéressantes.

Naturellement, des mesures de ce type doivent être prises à temps et de manière coordonnée par toutes les écluses de Lembeek à Molenbeek. Les gestionnaires des voies navigables doivent veiller non seulement à ce que les éclusiers des différentes régions puissent se joindre et se comprendre facilement mais aussi à ce qu'ils soient en possession des scénarios d'urgence nécessaires.
En effet, ouvrir plus ou moins certains barrages permet, dans une certaine mesure, de gérer les inondations, or toutes les inondations ne provoquent pas les mêmes dégâts. Ces évaluations difficiles doivent être prises en compte dans ces scénarios d'urgence.
Personne ne peut exiger qu'un éclusier, isolé durant le week-end ou la nuit, prenne des décisions aussi difficiles seul et sans préparation.

Coordination Senne


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