Coordination Senne: Journal de la Senne n° 10 - juillet 2010
FLANDRE: La Senne rétablie après l’incident de la station d’épuration

Il y a à nouveau beaucoup de poissons dans la Senne. Même plus qu’avant l’arrêt de la station d’épuration de Bruxelles-Nord. L'Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek (INBO: Administration flamande en charge de la recherche dans le domaine de la nature et des forêts) avait placé, lundi dernier, une nasse dans la Senne à Leest près de Malines, dans laquelle elle avait dénombré, entre autres espèces, treize anguilles, seize gardons et une grémille. Dans une autre nasse placée à Vilvorde, trois épinoches, un gardon et neuf anguilles ont été observés.

Un résultat inespéré pour une rivière qui paraissait à nouveau totalement morte après l’incident de la station d’épuration des eaux usées de Bruxelles-Nord. L’exploitant, Aquiris, avait arrêté la station le 8 décembre à la suite d’un incident technique. Des tonnes d’eaux usées non épurées avaient ainsi été déversées dans la rivière durant plusieurs jours. L’unique poisson pêché à ce moment-là était un poisson mort.

La question était de savoir combien de temps il faudrait pour que la Senne se rétablisse de cette catastrophe écologique. Quatre mois plus tard, la rivière ne semble pas avoir subi des conséquences dommageables suite à l’incident. Il y a beaucoup de poissons, et une variété d’espèces raisonnable. "La pêche est même meilleure qu’avant l’incident de la station d’épuration", observe le chercheur Jan Breine d’INBO.

En avril 2008, on avait dénombré tout au plus une perche et cinq anguilles dans la Senne à Leest. En juillet 2008, 61 anguilles ont été dénombrées. Il est vrai que la récolte actuelle est inférieure à celle de juillet de l’année dernière, lorsqu’on dénombrait un nombre record de 500 anguilles.

"Les premiers signes sont positifs, mais il faut examiner les données sur un an pour établir des conclusions définitives", avertit M. Breine. "N’oublions pas que la Senne reste une rivière pauvre en espèces piscicoles. Les effets de la pollution durant des siècles ne s’effacent pas en un clin d’œil."
Avant le lancement de la station d’épuration Bruxelles-Nord en 2007, il n’y avait aucune vie visible dans la Senne.

Le Rupel dans lequel se jette la Senne ne semble pas souffrir de la pollution. A Heindonk on a pêché des carpes, des perches, des gibèles, des gardons, des anguilles, des brèmes et quelques autres espèces.

Source: De Standaard, 14/04/2010

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